Vousne la trouvez pas conne et dĂ©nuĂ©e de sens cette phrase ? Qu'est ce qui permet de dĂ©limiter la libertĂ© ? - Topic "Ta libertĂ© s'arrĂȘte lĂ  oĂč
La libertĂ© est le trĂ©sor le plus prĂ©cieux de l’ĂȘtre humain. C’est notre responsabilitĂ© de la respecter, d’en profiter et d’empĂȘcher que les autres nous la volent. Nous avons tous le droit d’en jouir, et le devoir de la prĂ©server. Alors, comment se fait-il que certaines personnes pensent qu’elles ont le droit de voler ne serait-ce qu’une once de ce bien si prĂ©cieux Ă  quelqu’un d’autre ? Si vous profitez de votre propre libertĂ©, vous ne pouvez pas le faire au dĂ©triment de celle de votre voisin. A chaque fois que vous vous appropriez quelque chose qui ne vous appartient pas, votre dignitĂ© s’en verra affectĂ©e. Le don de la libertĂ© Le don de la libertĂ© est un merveilleux bien dont nous jouissons, nous les ĂȘtres humains, dĂšs que nous naissons sur cette planĂšte. Cependant, la mauvaise utilisation que font certaines personnes de cette libertĂ© a entraĂźnĂ© la rĂ©daction de lois pour pouvoir la protĂ©ger. Mais ce n’est pas suffisant elle est souvent violĂ©e par ceux qui avaient pourtant jurĂ© de la dĂ©fendre. La libertĂ©, ce fabuleux don, ne doit pas ĂȘtre confondue avec le simple libertinage. Une personne qui se considĂšre libre ne peut sous aucun prĂ©texte en Ă©craser une autre en invoquant le concept de libertĂ©. Elle nous est offerte comme un don dĂšs notre naissance, est offerte Ă  tout ĂȘtre humain, et ne doit pas ĂȘtre comprise de maniĂšre puĂ©rile. Le respect est une notion que nous devons Ă©galement placer au-dessus de tout, pour que nous puissions tous vivre en nous sentant libres. Nous ne devons pas comprendre la libertĂ© comme un manque de respect par rapport aux autres. “Je t’ai fait du mal, mais je suis libre et je fais ce que je veux”. Combien de fois avez-vous dĂ©jĂ  entendu cette phrase ? Des millions de personnes l’ont dĂ©jĂ  utilisĂ© pour justifier leurs actes, sans savoir qu’elles se trompent. Ce n’est pas de leur libertĂ© qu’elles font usage, mais de celle qu’elles ont volĂ© Ă  la personne Ă  qui elles sont en train de faire du mal. La libertĂ© de penser Nous vivons dans un monde oĂč les lois des hommes ne laissent que trĂšs peu de marge Ă  la vĂ©ritable libertĂ© de l’ĂȘtre humain. Nous devons ĂȘtre respectueux des autres, et pour protĂ©ger les plus faibles contre ceux qui tentent d’abuser d’eux, des moyens juridiques doivent ĂȘtre Ă©tablis. Cependant, la libertĂ© ne doit pas s’entendre uniquement comme le fait de pouvoir aller et venir Ă  notre guise. Il s’agit Ă©galement d’autres choses, cachĂ©es dans les trĂ©fonds de notre Ăąme et de notre cƓur. Il faut simplement prendre le temps de faire notre introspection pour nous en rendre compte. Fort heureusement, nous sommes nombreux Ă  jouir de nos libertĂ©s de penser, d’aimer, de rĂȘver, de sentir, de crĂ©er. MĂȘme si nous vivons dans une sociĂ©tĂ© dans laquelle nous nous sentons incompris, nous pouvons faire beaucoup de choses dans notre monde intĂ©rieur. “L’on ne nous donnera notre libertĂ© externe que dans la mesure exacte dans laquelle nous avons, Ă  un moment dĂ©terminĂ©, dĂ©veloppĂ© notre libertĂ© interne.” C’est seulement quand nous nous focalisons sur nous-mĂȘmes et que nous faisons l’effort de dĂ©velopper ce que l’on nomme la connaissance de soi, que nous pouvons dĂ©couvrir notre vĂ©ritable libertĂ©, dans toute son immensitĂ©. En vous, en votre vĂ©ritĂ©, en votre maniĂšre rĂ©elle d’ĂȘtre, en votre sincĂ©ritĂ© avec vous-mĂȘme, vous ĂȘtes libre, au sens propre du terme. Les mauvaises utilisations du mot libertĂ© De nos jours, nous utilisons le mot “libertĂ©â€ de maniĂšre trĂšs arbitraire “La libertĂ© de dĂ©cider”, “la libertĂ© d’agir”, “la lutte pour les libertĂ©s”, etc. En rĂ©alitĂ©, l’indĂ©pendance d’un territoire, le vote ou l’élection d’un homme politique ne sont pas des manifestations pleines de la libertĂ©, puisque de nombreux paramĂštres de ces choix sont viciĂ©s et dĂ©cidĂ©s Ă  l’avance. En vĂ©ritĂ©, c’est justement dans ces exercices que notre vĂ©ritable libertĂ© est menacĂ©e, puisqu’ils demandent de faire un choix entre plusieurs maniĂšres d’ĂȘtre, de penser, d’appartenir, mais ne laissent pas la libertĂ© du choix individuel. Dans notre sincĂ©ritĂ© et notre valeur, dans la maniĂšre dont nous percevons et dont nous sentons le monde, nous faisons un exercice majuscule de notre libertĂ©. Et peu importe de quel pays vous venez, peu importe les inscriptions sur votre carte d’identitĂ©, car ce ne sont que des nĂ©cessitĂ©s lĂ©gales qui ne doivent pas vous couper de votre vĂ©ritable maniĂšre d’ĂȘtre. Ce ne sont que des entraves. Gardez Ă  l’esprit que votre libertĂ© s’arrĂȘte lĂ  oĂč commence la mienne. Vous pouvez ĂȘtre vous-mĂȘme et profiter de la vie. Mais vous ne pourrez jamais dĂ©cider de la maniĂšre dont doivent se comporter ou de la façon dont doivent penser les autres. Cest moi ou cette phrase est complĂštement dĂ©bile ? Ça veut littĂ©ralement dire, en d'autres termes, que la libertĂ© n'existe pas et qu'elle est encore moins existante au sein d'une communautĂ©.
La libertĂ© des uns s’arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres. » proverbeJ’ai toujours pris cette sentence pour acquise, sans vraiment me pencher dessus, la soupeser ou la visualiser. Je l’entendais, comme une ritournelle, depuis petit, Ă  chaque fois qu’on devait brimer ma libertĂ© ou celle des autres. Pourquoi et comment ma libertĂ© doit-elle s’arrĂȘter lĂ  oĂč commence celle de l’autre ? Existe-t-il des frontiĂšres entre les libertĂ©s ? Les libertĂ©s sont-elles des propriĂ©tĂ©s strictement privĂ©es, dĂ©limitĂ©es, dont on ne peut sortir » sans empiĂ©ter sur le terrain de l’autre ? Sont-elles, par consĂ©quent, des prisons aux clĂŽtures invisibles ? Ne puis-je pas cheminer, librement, dans un espace public sans craindre de marcher sur les plates-bandes de quelqu’un ? Existe-t-il une sorte de marquage de territoire », comme dans le rĂšgne animal ? Et si ma libertĂ©, comme dit le dicton, s’arrĂȘte » Ă  une certaine limite, que dois-je faire ? Du surplace ou rebrousser chemin ? Et si je choisis de m’arrĂȘter Ă  la limite, dois-je passer le flambeau de la libertĂ© Ă  cet autre » qui cheminera avec pour le passer Ă  son tour Ă  un autre une fois sa limite atteinte, et ainsi de suite ? Et qui nous dit que la libertĂ© est linĂ©aire ? Ou unidimensionnelle ? Qu’est-ce Ă  dire, la libertĂ© des uns s’arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres » ? Est-ce Ă  dire que ma libertĂ© prend fin dĂšs que l’autre commence » Ă  ĂȘtre libre ? Qu’il n’était pas libre avant? Qu’il m’a fallu lui passer la main? Que je ne suis plus libre aprĂšs ? Les libertĂ©s doivent-elles nĂ©cessairement se rencontrer ? Se confronter? Entrer en collision ? EmpiĂ©ter les unes sur les autres ? Ne peuvent-elles pas rouler en parallĂšle ? Comme les automobiles sur une autoroute Ă  plusieurs voies ? Si j’exerce ma libertĂ© de penser, ou de chanter, ou d’écrire, ou de dessiner, pourquoi faut-il que cet exercice soit circonscrit dans des limites spatiales ? En quoi mon prochain peut-il ĂȘtre dĂ©rangĂ© ou se sentir envahi si je pense, ou je chante, ou je danse dans mon univers parallĂšle », dans mon monde Ă  moi, tant que je ne lui cause aucune nuisance, ni sonore, ni visuelle, ni olfactive, nos univers Ă©tant distants et disjoints ? À lui son monde, Ă  moi le mien ; Ă  lui ses goĂ»ts, Ă  moi les miens ; Ă  lui ses valeurs, Ă  moi les miennes ; Ă  lui ses limites, s’il le veut, et Ă  moi mes illimitations, qui ne sauraient lui crĂ©er la moindre entrave, puisque chacun Ă©volue dans son univers. Il n’a pas Ă  venir coller son oreille Ă  ma porte » pour entendre ce que je dis et s’en offusquer, ni moi de mon cĂŽtĂ©. Rien ne devrait arrĂȘter ma libertĂ© car devant moi, il n’y a pas les autres il y a ma libertĂ©. Les autres sont Ă  cĂŽtĂ©, dans leur voie de circulation, dans leur direction, vers leur destination. À chacun sa dimension. À chacun son univers, son royaume ou son enfer ! Ma libertĂ© ne finit pas au seuil de celle d’autrui, tout comme la libertĂ© d’autrui ne commence pas Ă  la fin de la mienne. Aucune libertĂ© ne devrait marquer le dĂ©but ou la fin d’une autre. Ce ne sont pas des bouts Ă  joindre. Ce n’est pas une course de relais. Ce n’est pas une exploitation agricole. À toi ton enclos, Ă  moi le mien. Tu t’arrĂȘtes lĂ  oĂč ma propriĂ©tĂ© un tout autre schĂšme, un tout autre paradigme. C’est un multivers », qui n’a ni limites ni frontiĂšres, qui se situe en dehors de l’espace-temps. Laissez-moi nager, voyager, voltiger dans ma galaxie ». Jouer ma musique, dessiner mes formes, chanter, rĂȘver, danser, tournoyer, farandoler avec mes anges ou mes dĂ©mons ! Et si je me perds dans le vide, c’est ma perdition, pas la vĂŽtre ! Vous, vous ne risquez rien. Et je ne vous ai pas demandĂ© de me rejoindre ! Mais laissez ceux qui aiment mon spectacle astral emprunter ma Voie lactĂ©e ! Elle ne peut croiser la vĂŽtre ! C’est une voie alternative ! Les textes publiĂ©s dans le cadre de la rubrique courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflĂštent pas nĂ©cessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. La libertĂ© des uns s’arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres. » proverbeJ’ai toujours pris cette sentence pour acquise, sans vraiment me pencher dessus, la soupeser ou la visualiser. Je l’entendais, comme une ritournelle, depuis petit, Ă  chaque fois qu’on devait brimer ma libertĂ© ou celle des autres. Pourquoi et comment ma libertĂ© doit-elle s’arrĂȘter lĂ  oĂč...
Accueildu site > ActualitĂ©s > CitoyennetĂ© > La libertĂ© de chacun s’arrĂȘte oĂč commence celle des autres. La libertĂ© de chacun s’arrĂȘte oĂč commence celle des autres. par C BARRATIER
On peut d'abord souligner une Ă©vidence de la libertĂ© chacun fait l'expĂ©rience de sa propre libertĂ©. Pourtant, il est difficile de dĂ©finir prĂ©cisĂ©ment cette libertĂ©. S'agit-il d'un pur exercice du choix, ou bien de choix rĂ©alisĂ©s en connaissance de cause ? Par ailleurs, dans de nombreux cas, l'homme se croit libre alors qu'il est dĂ©terminĂ© par des causes qu'il ignore la libertĂ© peut-elle ĂȘtre illusoire ? Enfin, l'homme vivant en collectivitĂ©, il est possible de se demander si la libertĂ© n'est pas de fait toujours restreinte par l'existence des lois. ILa libertĂ© humaine et ses limites ADĂ©finition de la libertĂ© humaine Étymologiquement, l'homme libre s'oppose au serf, Ă  l'esclave. L'homme libre, c'est celui qui dispose librement de sa personne et de ses biens. Il faut distinguer diffĂ©rents niveaux pour penser la libertĂ© Le niveau physique c'est la libertĂ© comprise comme absence de contrainte physique. Le niveau moral c'est la libertĂ© comprise dans un contexte politique et social. Le niveau mĂ©taphysique c'est la libertĂ© comme exercice de la volontĂ© et capacitĂ© d'ĂȘtre auteur de ses choix. Souvent, on assimile la libertĂ© Ă  la possibilitĂ© de faire tout ce que l'on veut sans limite naturelle ou conventionnelle. Ainsi, ĂȘtre libre signifie ne pas ĂȘtre soumis Ă  une volontĂ© autre, ni Ă  une contrainte extĂ©rieure. L'esclave n'est pas libre, car tout ce qu'il peut faire dĂ©pend de la volontĂ© de son libertĂ© reposerait alors sur l'idĂ©e de ne pas ĂȘtre empĂȘchĂ© de faire quelque chose, de ne pas ĂȘtre entravĂ© dans sa libertĂ© de mouvement, dans la rĂ©alisation d'une action. C'est ainsi que la dĂ©finit Thomas Hobbes dans le le sens propre et gĂ©nĂ©ralement admis du mot, un HOMME LIBRE est celui qui, s'agissant des choses que sa force et son intelligence lui permettent de faire, n'est pas empĂȘchĂ© de faire celles qu'il a la volontĂ© de Paris, Ă©d. Gallimard, GĂ©rard Mairet 2000Pour Hobbes, la libertĂ© est donc l'absence d'obstacle Ă  la rĂ©alisation de ce que la force et l'intelligence d'un individu peuvent rĂ©aliser. Autrement dit, la libertĂ© correspond au fait de ne pas ĂȘtre empĂȘchĂ© de faire une chose que l'on a le pouvoir de faire. Pour Hobbes, la libertĂ© n'est que la libertĂ© de mouvement. BLes obstacles Ă  l'idĂ©e de libertĂ© 1Le dĂ©terminisme DĂ©terminisme Le dĂ©terminisme au sens ordinaire est une conception selon laquelle tout arrive en vertu d'une chaĂźne de causes et d'effets. Les mĂȘmes causes produisent toujours les mĂȘmes effets. Le plus souvent, le dĂ©terminisme dĂ©signe ainsi la causalitĂ© naturelle, bien rĂ©sumĂ©e par l'adage les chiens ne font pas des chats ». La reproduction du vivant est en effet la principale manifestation de la nature causale de ce dernier. Pour la science, le dĂ©terminisme repose sur l'affirmation que tous les phĂ©nomĂšnes naturels sont rĂ©gis par des lois "nĂ©cessaires", au sens oĂč elles traduisent l'ensemble des contraintes naturelles. Si l'eau est chauffĂ©e Ă  99,98 °C, elle entre en Ă©bullition. Cette loi est nĂ©cessaire chaque fois que de l'eau est chauffĂ©e Ă  99,98 °C, elle toute rigueur, ainsi que le souligne Auguste Comte, l'eau bout du fait que cette loi est "nĂ©cessaire" ou du moins constante dans la nature. La cause proprement dite de l'Ă©bullition de l'eau n'est pas la loi physique, mais le faut ainsi distinguer entre cause et loi. Le dĂ©terminisme scientifique est ainsi liĂ© Ă  la prĂ©sence des lois. Il n'a pas nĂ©cessairement un caractĂšre causal. Mais le dĂ©terminisme peut aussi ĂȘtre social ou psychologique. Dans ce cas, il s'oppose Ă  la libertĂ©. En effet, si l'homme est soumis au dĂ©terminisme, cela veut dire que ses actions ne sont que les effets de causes dont il est le plus souvent inconscient. Pour le philosophe Karl Marx, la pensĂ©e de chacun est dĂ©terminĂ©e par les "conditions matĂ©rielles d'existence", c'est-Ă -dire la sociĂ©tĂ© dans laquelle il vit. Pour Sigmund Freud, la pensĂ©e est dĂ©terminĂ©e par l'inconscient qui rĂ©sulte par exemple, sous l'effet du refoulement, de troubles connus durant l'enfance. Si l'on envisage ce type de dĂ©terminisme, l'homme n'est donc plus maĂźtre de ses pensĂ©es et de ses actions il est moins libre. Cependant, il ne faut pas en rester au constat de l'existence de ces dĂ©terminismes. Au contraire, l'homme doit les connaĂźtre afin de les prendre en compte dans son action. La cure psychanalytique consiste Ă  prendre conscience des dĂ©terminismes liĂ©s aux pulsions de l'individu, c'est-Ă -dire Ă  ses instincts, transformĂ©s par le refoulement. Ce travail permet une meilleure connaissance de soi, ce qui a pour consĂ©quence une meilleure maĂźtrise de soi et donc une plus grande le dĂ©terminisme, s'il restreint la libertĂ©, ne s'y oppose donc pas nĂ©cessairement il lui donne un cadre, par exemple les lois de la nature, et des limites. 2Le fatalisme Un autre courant de pensĂ©e qui peut s'opposer Ă  la libertĂ© est le fatalisme. Fatalisme Le fatalisme est la croyance selon laquelle tous les Ă©vĂ©nements sont dĂ©terminĂ©s Ă  l'avance c'est ce qu'on appelle le "destin".Croire au destin, c'est croire au fait que tous les Ă©vĂ©nements sont "Ă©crits" Ă  l'avance. On parle ainsi du "grand livre" du destin. C'est une croyance que l'on retrouve en particulier dans l'AntiquitĂ© grecque l'homme ne peut Ă©chapper Ă  son destin, malgrĂ© tous ses efforts pour changer sa destinĂ©e. La libertĂ© n'est alors qu'une illusion, car l'homme est en fait le jouet des dieux. L'histoire d'ƒdipe, dans la tragĂ©die de Sophocle, illustre bien le fatalisme. Alors que l'oracle a prĂ©dit Ă  ƒdipe qu'il tuerait son pĂšre et Ă©pouserait sa mĂšre, celui-ci met tout en Ɠuvre pour Ă©chapper Ă  son destin. Mais toutes ces tentatives pour changer sa destinĂ©e ne font que prĂ©cipiter la rĂ©alisation de la prophĂ©tie de l' cette perspective, l'existence humaine est tragique. La question que pose cette idĂ©e de destin est de savoir si l'homme doit se rĂ©signer Ă  tout accepter, et n'avoir aucun pouvoir sur sa vie. Croire au destin, c'est croire au fait que tous les Ă©vĂ©nements sont "Ă©crits" Ă  l'avance. C'est le risque de "l'argument paresseux" attribuĂ© Ă  tort aux stoĂŻciens puisque tout est Ă©crit, il ne sert Ă  rien d'agir. 3Prendre conscience des dĂ©terminismes On peut alors penser une autre forme de libertĂ©, consciente des dĂ©terminismes et caractĂ©risĂ©e par une recherche d'adhĂ©sion avec soi-mĂȘme. En effet, une fois l'existence des dĂ©terminismes mise en Ă©vidence, il n'est plus possible pour l'homme de penser que la libertĂ© consiste Ă  faire ce que l'on veut. C'est ce que souligne le philosophe Baruch Spinoza dans l'Éthique. Il explique que cette idĂ©e de la libertĂ© est une illusion l'homme se croit libre car il ignore les causes qui le dĂ©terminent dans ses actions et ses dĂ©sirs. Par contre l'homme peut s'efforcer, en fonction de son dĂ©sir, d'ĂȘtre toujours plus indĂ©pendant, de maniĂšre Ă  moins subir les causes extĂ©rieures. Les hommes se croient libres pour cette seule cause qu'ils sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par oĂč ils sont Ethica, trad. Bernard Pautrat, Paris, Ă©d. Seuil, coll. "Points" 2010La conception commune de la libertĂ© selon laquelle l'homme est libre de faire ce qu'il veut est erronĂ©e. C'est une conception illusoire de la libertĂ© elle marque l'ignorance des causes qui dĂ©terminent un sujet Ă  agir. Spinoza illustre cette idĂ©e par l'image de la pierre si une pierre qui tombe avait une conscience, elle se croirait libre de faire cette action. L'homme est comme une pierre qui tombe il se croit libre uniquement parce qu'il a conscience de son mouvement, sans avoir conscience des causes qui le poussent Ă  suivre un tel mouvement. C'est pourquoi Spinoza Ă©nonce que "l'homme n'est pas un empire dans un empire" l'homme appartient Ă  la nature et il ne peut pas s'extraire de cet ordre. NĂ©anmoins, pour acquĂ©rir une libertĂ© effective, l'homme doit comprendre ce qui dĂ©termine un sujet Ă  agir. Il faut donc connaĂźtre Ă  la fois les lois de la nature, qui conditionnent l'action, et les lois de la nature de l'homme, qui conditionnent les raisons qui le poussent Ă  agir de telle ou telle façon. IILes moyens par lesquels l'homme exerce sa libertĂ© individuelle MĂȘme si l'action humaine s'inscrit dans le cadre des lois de la nature, il est possible de distinguer un aspect de l'action humaine qui sort l'homme de cette condition l'usage de sa raison. Contrairement aux animaux, l'homme possĂšde la capacitĂ© de choisir. Il faut donc interroger ce pouvoir de choix comme libertĂ©. AL'acte gratuit Une premiĂšre façon de dĂ©finir la libertĂ© positivement pourrait ĂȘtre de montrer que l'homme a la possibilitĂ© d'agir juste parce qu'il le dĂ©cide. Contrairement aux animaux dont le comportement semble entiĂšrement dictĂ© par l'instinct, l'homme pourrait agir sans que rien ne l'y pousse. Pouvoir agir sans motivation extĂ©rieure serait une preuve de la libertĂ© humaine. AndrĂ© Gide appelle ce type d'acte un "acte gratuit", c'est-Ă -dire dĂ©sintĂ©ressĂ©, non pas au sens moral du mot, mais parce que cet acte n'est dictĂ© par aucun intĂ©rĂȘt dĂ©fini et n'a pas de motivation . Alors que l'animal est purement narcissique il agit selon ses intĂ©rĂȘts ou au mieux selon ceux de sa famille, qu'il protĂšge instinctivement, l'homme est capable d'avoir des activitĂ©s "dĂ©sintĂ©ressĂ©es" en tous les sens du mot.. Le PromĂ©thĂ©e mal enchaĂźnĂ©, Paris, Ă©d. Gallimard, coll. "Blanche" 1925L'acte gratuit serait donc cet acte rĂ©alisĂ© dans le seul but de prouver notre Les Caves du Vatican de Gide, le personnage principal, Lafcadio, dĂ©cide pour prouver sa libertĂ© de tuer sans motif un vieillard qu'il rencontre dans un train. En effet, tuer ce parfait inconnu sans raison, allant ainsi Ă  l'encontre du principe moral qui interdit le meurtre, prouverait sa capacitĂ© Ă  s'affranchir de toutes les rĂšgles qui pĂšsent sur lui. Si l'on peut ainsi prouver notre libertĂ©, on peut nĂ©anmoins s'interroger sur la valeur d'une telle forme de libertĂ©. DĂ©finir la libertĂ© comme possibilitĂ© de rĂ©aliser un acte gratuit pose d'abord un problĂšme moral quelle valeur accorder Ă  une libertĂ© qui, pour s'Ă©prouver, transgresse toute forme de rĂšgle ? Mais surtout, une telle dĂ©finition de la libertĂ© n'est peut-ĂȘtre pas juste. Ce n'est pas parce que l'on ignore les motifs qui poussent un individu Ă  agir que son action est pour autant dĂ©nuĂ©e de tout motif. Pour reprendre l'exemple du personnage de Lafcadio dans Les Caves du Vatican Lafcadio commet un meurtre sans motivation connue de lui, pour se prouver qu'il en est capable on peut montrer qu'il ignore le motif qui le pousse Ă  agir la volontĂ© d'agir sans motif. BLe libre arbitre Pour comprendre la libertĂ©, il faut comprendre que nos choix sont rĂ©alisĂ©s en fonction de motifs. On parle alors de libre arbitre. Libre arbitre Le libre arbitre est la capacitĂ© pour un individu de choisir ses actes sans y ĂȘtre contraint par aucune force extĂ©rieure. RenĂ© Descartes introduit l'idĂ©e de degrĂ©s de libertĂ©. Il affirme que si la libertĂ© s'Ă©prouve comme choix, plus les motifs qui conduisent Ă  prendre une dĂ©cision sont grands, plus la libertĂ© elle-mĂȘme le sera. Autrement dit, plus la volontĂ© sera dĂ©terminĂ©e Ă  dĂ©cider une chose plutĂŽt qu'une autre, plus elle exprimera un haut degrĂ© de libertĂ©. Pour Descartes, la libertĂ© d'indiffĂ©rence est le plus bas degrĂ© de la libertĂ© car le choix n'est motivĂ© par aucune raison rĂ©flĂ©chie. MĂ©ditations mĂ©taphysiques, dans ƒuvres de Descartes, texte Ă©tabli par Victor Cousin, Ă©d. Levrault 1824 Dans ce type de situation, l'usage qu'un individu fait de sa libertĂ© est rĂ©duit, car exercer pleinement sa libertĂ©, c'est au contraire faire un choix Descartes, le pouvoir de la volontĂ© est un pouvoir infini. En ce sens, il est en thĂ©orie possible de choisir de faire l'exact contraire de ce que la raison nous prescrit. Toutefois, si la libertĂ© s'Ă©prouve comme choix, plus les motifs qui conduisent Ă  prendre une dĂ©cision seront grands, plus la libertĂ© elle-mĂȘme le sera. Autrement dit, plus la volontĂ© sera dĂ©terminĂ©e Ă  dĂ©cider une chose, plus elle exprimera un haut degrĂ© de libertĂ©. Un individu fait un plus grand usage de sa libertĂ© lorsqu'il choisit de faire une action bonne, comme aider une personne ĂągĂ©e Ă  traverser la rue, que lorsqu'il choisit de faire quelque chose au hasard, comme tourner Ă  droite plutĂŽt qu'Ă  gauche au cours d'une promenade. C'est donc lorsque ses choix sont accompagnĂ©s de la connaissance du bien ou de la vĂ©ritĂ© que l'homme fait un plus grand usage de la libertĂ©. Ainsi, pour Descartes, grĂące au libre arbitre, l'homme est cause premiĂšre de ses actions. CL'acte libre Il est possible de dire, avec Henri Bergson, que la libertĂ© comme acte libre est l'adhĂ©sion Ă  soi-mĂȘme. L'homme libre est en accord avec lui-mĂȘme et sait ce qu'il veut, par opposition Ă  l'homme aliĂ©nĂ© qui ne sait pas ce qu'il veut et ne se reconnaĂźt pas dans ses actes. Pour Bergson, l'acte libre n'est pas nĂ©cessairement celui qui est le plus rĂ©flĂ©chi, ou dont les motifs sont les plus rationnels. Pour lui, l'acte libre exprime quelque chose de plus profond la personnalitĂ© entiĂšre de celui qui agit. Bref, nous sommes libres quand nos actes Ă©manent de notre personnalitĂ© entiĂšre, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indĂ©finissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'Ɠuvre et l' sur les donnĂ©es immĂ©diates de la conscience, Paris, Ă©d. FĂ©lix AlcanAinsi comprise, la libertĂ© est donc cette capacitĂ© Ă  exprimer dans un acte toute notre personnalitĂ©, c'est-Ă -dire ce que nous sommes le plus libertĂ© serait donc l'expression du libre arbitre, s'incarnant dans des choix dont le plus emblĂ©matique serait l'acte libre, c'est-Ă -dire l'expression de notre personnalitĂ©. IIILes moyens par lesquels l'homme exerce sa libertĂ© en sociĂ©tĂ© ALa libertĂ© politique Dans la mesure oĂč l'homme vit en sociĂ©tĂ©, il importe de se poser la question de l'exercice de sa libertĂ© au milieu de ses semblables. En effet, si la libertĂ© est la capacitĂ© de se dĂ©terminer entiĂšrement Ă  agir, cette capacitĂ© ne rencontre-t-elle pas comme obstacle la libertĂ© des autres individus ? À premiĂšre vue, il semble que la loi, qui impose des droits et des devoirs, soit une entrave Ă  la libertĂ© individuelle. Le proverbe "la libertĂ© des uns s'arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres" illustre bien ce problĂšme pour vivre en sociĂ©tĂ©, il faut poser un certain nombre de limites Ă  l'exercice de la libertĂ©. En effet, ce sont les lois qui encadrent et rendent possible la coexistence d'une pluralitĂ© de libertĂ©s individuelles. Si l'on considĂšre que la libertĂ© est la possibilitĂ© d'agir selon la loi, c'est parce que les lois sont en fait la condition de la libertĂ© collective. Il existe plusieurs explications Ă  ce constat Il est logiquement impossible de considĂ©rer que la libertĂ© individuelle doit ĂȘtre illimitĂ©e dans le cas oĂč un homme agirait uniquement selon ses dĂ©sirs, alors il dĂ©truirait la libertĂ© individuelle d'autrui. Une libertĂ© infinie annihilerait la libertĂ©. De plus, la loi assure la sĂ©curitĂ© aux hommes car elle limite la libertĂ© de tous c'est le but du contrat social. La sĂ©curitĂ© est la condition de la libertĂ© comment ĂȘtre libre si l'on ne peut pas sortir de chez soi sans risquer sa vie ? Hobbes dĂ©fend cette idĂ©e que les lois rendent possible l'exercice de la libertĂ©. Du citoyen, De Cive, trad. Philippe Crignon, Paris, Ă©d. GF Flammarion 2010En rĂ©sumĂ©, ce n'est que dans l'Ă©tat civil que la libertĂ© peut s'exercer, car son usage est rĂ©glĂ©, contrairement Ă  l'Ă©tat de nature, c'est-Ă -dire l'Ă©tat prĂ©-social, oĂč chacun, Ă©tant libre de faire ce qu'il veut, est en mĂȘme temps en perpĂ©tuel danger de mort violente. En outre, Hobbes souligne que si les lois dĂ©finissent un ensemble de choses que nous ne devons pas faire, elles laissent une grande libertĂ© d'action relativement Ă  tout ce sur quoi elles ne statuent pas. D'une part, les lois ne s'intĂ©ressent qu'aux actions, les citoyens sont donc libres de penser ce qu'ils veulent. C'est la libertĂ© de conscience. D'autre part, la libertĂ© rĂ©side aussi dans le silence de la loi, c'est-Ă -dire dans les actes auxquels les lois ne s'intĂ©ressent pas, non pas absolument parlant, mais dans la mesure oĂč elles font confiance au libre-arbitre et Ă  la responsabilitĂ© des individus pour rĂ©gler des difficultĂ©s d'ordre mineur, ou encore les usages relevant de la morale. Ainsi, les conventions non rĂšglementĂ©es, ou encore les signes de respect ou de politesse ne relĂšvent pas de la loi. Finalement, les lois sont la condition nĂ©cessaire Ă  la vie en sociĂ©tĂ©, et la libertĂ© de l'homme se trouve renforcĂ©e par le cadre fixĂ© par les lois. BLa responsabilitĂ© Un autre Ă©lĂ©ment est dĂ©terminant pour penser l'exercice de la libertĂ© en communautĂ© c'est la question de la responsabilitĂ©. En effet, dire que l'homme est libre, mĂȘme si cette libertĂ© s'exerce dans le cadre d'un État rĂ©gi par des lois, signifie qu'il est tenu pour responsable de ses actes. La libertĂ© est donc essentielle pour fonder la responsabilitĂ© morale et pĂ©nale. L'existentialisme de Jean-Paul Sartre est probablement la philosophie qui dĂ©fend la conception de la responsabilitĂ© la plus radicale. Pour comprendre cette conception, il faut en premier lieu insister sur le fait que Sartre pense que l'homme est un ĂȘtre indĂ©terminĂ©. Ce qui dĂ©finit l'homme, c'est d'abord le fait d'exister. Il n'y a donc pas d'autre nature humaine que le fait d'exister et de pouvoir librement choisir sa vie. C'est pourquoi l'existence est premiĂšre par rapport Ă  l'essence, c'est-Ă -dire Ă  la nature de l'homme, qui n'est que le rĂ©sultat de ce qu'il fait de sa vie. L'existence prĂ©cĂšde l' est un humanisme, Paris, Éditions Nagel, coll. "PensĂ©es"Ce qui dĂ©finit l'homme, c'est d'abord le fait d'exister. Il n'y a donc pas d'autre nature humaine que le fait d'exister et de pouvoir librement choisir sa vie. C'est pourquoi l'existence est premiĂšre par rapport Ă  l'essence, c'est-Ă -dire Ă  la nature de l'homme, qui n'est que le rĂ©sultat de ce qu'il fait de sa vie. La libertĂ© humaine est totale et inaliĂ©nable, mais elle comprend des consĂ©quences inĂ©vitables, Ă  commencer par la responsabilitĂ©. Cette idĂ©e de la responsabilitĂ©, Sartre l'exprime en disant que l'homme est "condamnĂ© Ă  ĂȘtre libre". En effet, c'est parce que sa libertĂ© est entiĂšre que l'homme ne peut justifier ses manquements Ă  la morale. L'homme ne se dĂ©finit pas par son essence, ni par un inconscient ni par des dĂ©terminismes ni par un destin ou une volontĂ© divine, mais uniquement par son existence. Il est donc entiĂšrement libre, puisqu'il est dĂ©terminĂ© par ce qu'il fait et non ce qu'il est. C'est pourquoi l'homme est responsable de chacun de ses actes. Ainsi nous n'avons ni derriĂšre nous, ni devant nous, dans le domaine lumineux des valeurs, des justifications ou des excuses. Nous sommes seuls, sans excuses. C'est ce que j'exprimerai en disant que l'homme est condamnĂ© Ă  ĂȘtre est un humanisme, Paris, Éditions Nagel, coll. "PensĂ©es"L'homme ne se dĂ©finit pas par son essence, ni par un inconscient ni par des dĂ©terminismes ni par un destin ou une volontĂ© divine, mais uniquement par son existence. Il est donc entiĂšrement libre, puisqu'il est dĂ©terminĂ© par ce qu'il fait et non ce qu'il est. C'est pourquoi l'homme est responsable de chacun de ses actes. CL'indĂ©pendance et l'autonomie 1L'indĂ©pendance la libertĂ© stoĂŻcienne En rĂ©sumĂ©, la libertĂ© peut s'exercer dans le cadre de la collectivitĂ©. On peut toutefois se demander comment un homme qui n'est pas libre dans la sociĂ©tĂ© peut exercer sa libertĂ©. C'est le cas par exemple de l'esclavage. Dans ce type de situation, on peut invoquer la libertĂ© intĂ©rieure, ou indĂ©pendance. L'indĂ©pendance, que dĂ©fendent les stoĂŻciens, est l'idĂ©e selon laquelle l'homme est libre car ses volontĂ©s et reprĂ©sentations ne dĂ©pendent que de lui-mĂȘme. Pour eux, mĂȘme si le monde est rĂ©gi par une stricte nĂ©cessitĂ©, l'homme est libre des reprĂ©sentations qu'il se fait du monde et des jugements qu'il porte sur lui. Pour ĂȘtre heureux, ils prĂ©conisent d'ailleurs de modifier ses dĂ©sirs plutĂŽt que le monde extĂ©rieur. L'homme aurait ainsi une entiĂšre libertĂ© de penser et de vouloir. Ainsi, dans Le Manuel, ÉpictĂšte entend apprendre aux hommes Ă  discerner ce qui dĂ©pend d'eux de ce sur quoi ils ne peuvent pas agir. C'est en apprenant Ă  faire cette distinction qu'ils apprendront Ă  ĂȘtre libres, indĂ©pendamment des circonstances extĂ©rieures. Manuel, trad. Emmanuel Cattin, Paris, GF Flammarion 2015ÉpictĂšte, par ces conseils, entend apprendre aux hommes Ă  discerner ce qui dĂ©pend d'eux de ce sur quoi ils ne peuvent pas agir. C'est en apprenant Ă  faire cette distinction qu'ils apprendront Ă  ĂȘtre libres, indĂ©pendamment des circonstances extĂ©rieures. Être libre, selon les stoĂŻciens, reviendrait en fait Ă  distinguer ce qui dĂ©pend de nous ou non. Se retrouver entravĂ© Ă  cause de quelque chose que l'on reconnaĂźt comme indĂ©pendant de notre volontĂ© n'entache en rien notre libertĂ©. La libertĂ© serait donc l'indĂ©pendance de l'esprit face au monde extĂ©rieur. La faiblesse de cette conception est qu'elle tend Ă  accentuer la "libertĂ© de penser" au dĂ©triment de la "libertĂ© d'agir". 2L'autonomie La solution stoĂŻcienne permet de penser une libertĂ© intĂ©rieure indĂ©pendante du monde extĂ©rieur. Mais cette solution n'est pas entiĂšrement satisfaisante, car elle ne permet pas de penser une coĂŻncidence entre la vie en collectivitĂ© et la libertĂ© individuelle. En effet, les lois ne font-elles pas plus que donner un cadre Ă  la libertĂ© ? Il faudrait voir que sans loi, il est impossible de parler de libertĂ©, sinon avec le risque de confondre la libertĂ© et la licence, c'est-Ă -dire la capacitĂ© de faire tout ce que l'on veut sans rencontrer de limites. Mais ce terme est pĂ©joratif il comporte l'idĂ©e d'une dĂ©cadence du point de vue moral. À l'inverse, si l'on veut comprendre la libertĂ© comme ce qui dĂ©termine l'homme et le rend responsable de ce qu'il est et de ce qu'il fait, il faut alors penser la libertĂ© comme respect de la loi que l'on s'est donnĂ©e. Cette libertĂ© comme respect de la loi que l'on s'est donnĂ©e s'appelle l'autonomie. Autonomie L'autonomie, c'est le fait de se donner Ă  soi-mĂȘme sa propre loi, ou de trouver en soi-mĂȘme sa propre loi, Ă  l'aide de la raison. L'autonomie peut se comprendre Ă  deux niveaux Au niveau moral, l'autonomie consiste Ă  respecter la loi morale. Au niveau politique, l'autonomie s'exprime dans le fait que chacun participe Ă  l'Ă©laboration des lois. La libertĂ© consiste alors Ă  respecter ces lois dĂ©cidĂ©es ensemble. Au niveau moral, l'autonomie signifie que l'homme peut par lui-mĂȘme saisir ce qu'il doit faire il lui suffit de faire usage de sa raison pour comprendre ce qu'il doit faire. Il n'a pas besoin de se rĂ©fĂ©rer Ă  une instance extĂ©rieure Ă  lui, il ne reçoit pas les rĂšgles de quelqu'un d'autre. Pour Emmanuel Kant, l'homme trouve en lui une idĂ©e immĂ©diate de la loi morale grĂące Ă  un certain usage de sa raison. La raison pure est pratique par elle seule et donne Ă  l'homme une loi universelle que nous nommons la loi de la mĂ©taphysique des mƓurs, Grundlegung zur Metaphysik der Sitten, trad. Victor Delbos, Paris, Ă©d. Le Livre de Poche 1993Chaque homme peut donc trouver en lui l'Ă©noncĂ© de la loi morale, en faisant usage de sa est la loi morale qui doit alors guider l'action ? Kant Ă©nonce l'impĂ©ratif catĂ©gorique, un commandement absolu qui doit gouverner chacun de nous. Cet impĂ©ratif repose sur une logique simple le sujet doit se demander s'il souhaite que le principe de son action ou la maxime de son action devienne une loi universelle. Si et seulement si la rĂ©ponse est oui, il s'agit d'un acte uniquement d'aprĂšs la maxime qui fait que tu peux vouloir en mĂȘme temps qu'elle devienne une loi de la mĂ©taphysique des mƓurs, Grundlegung zur Metaphysik der Sitten, trad. Victor Delbos, Paris, Ă©d. Le Livre de Poche 1993Ainsi, la premiĂšre formulation de la loi morale que propose Kant est donc de toujours se demander si ce qui motive une action pourrait ĂȘtre Ă©rigĂ© en rĂšgle universelle, valable pour tous les hommes. L'impĂ©ratif catĂ©gorique indique Ă  l'homme ce qui doit ĂȘtre fait inconditionnellement et sans autre justification. Seules les actions qui suivent ce principe sont morales. On le voit, c'est en trouvant en lui le principe de son action que l'homme peut ĂȘtre libre en agissant selon la loi morale que lui dicte sa raison, il s'arrache ainsi Ă  ses penchants naturels et affirme sa libertĂ©. Mais l'autonomie peut aussi se penser au niveau politique. Elle s'incarne alors dans la dĂ©mocratie, par le fait que chacun participe Ă  l'Ă©laboration des lois. La libertĂ© consiste alors Ă  respecter ces lois dĂ©cidĂ©es ensemble. Jean-Jacques Rousseau a pensĂ© les termes de cette libertĂ© rendue possible par les lois, grĂące au concept de volontĂ© gĂ©nĂ©rale. Du contrat social, Paris, Ă©d. GF Flammarion 2011La seule forme lĂ©gitime de l'obĂ©issance Ă  la loi est donc que chaque citoyen en soit en partie l'auteur. Ainsi, se soumettre Ă  la loi d'un pays est en mĂȘme temps se soumettre Ă  la loi que l'on s'est le cƓur de la libertĂ© politique en obĂ©issant Ă  la volontĂ© gĂ©nĂ©rale, chaque citoyen n'obĂ©it qu'Ă  lui-mĂȘme. Cette forme de libertĂ© est supĂ©rieure Ă  la libertĂ© naturelle, c'est-Ă -dire la possibilitĂ© de faire tout ce que l'on veut, car elle trouve son origine dans la raison et renforce l'autonomie morale, la responsabilitĂ© de l'individu, plutĂŽt que son dĂ©sir.
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1 Si la liberté menace celle des autres, on tombe dans un rapport de force. -> Chacun (individu ou groupe social, groupe de pression) tentera de pousser son avantage si le rapport de force lui est favorable. -> Ma liberté sera donc d'autant plus menacée et limitée que l'autre parviendra à faire prévaloir la sienne. 2.
Quand des mesures restrictives sont prises par les politiques comme l’interdiction de voitures, l’interdiction de vĂ©hicules polluants, l’interdiction de faire du feu,
 certains dĂ©noncent les atteintes Ă  la libertĂ© individuelles. Or, nuire Ă  autrui n’est pas une libertĂ©. C’est pourquoi, tout acte qui pollue peut ĂȘtre rĂ©glementĂ©, limitĂ©, interdit. Si l’air polluĂ© peut raisonnablement ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un poison mortel, polluer peut ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un homicide. La libertĂ© des uns s’arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres. » La libertĂ© entraine des aberrations comme ceci Rating 1 vote castPolluer n'est pas une libertĂ©, out of 5 based on 1 rating Updated 16 dĂ©cembre 2019 at 2114 La libertĂ© des uns s`arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres La libertĂ© consiste Ă  pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas Ă  autrui », selon l'article 4 de la DĂ©claration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789. Ou alors, selon la maxime populaire ma libertĂ© s’arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres. Ces rappels sont nĂ©cessaires, Ă  l’heure oĂč de plus en plus de manifestants Ă  travers le monde dĂ©crient l’obligation de porter un masque comme une atteinte Ă  la libertĂ© individuelle, et oĂč en France aussi la question vire parfois Ă  la violence, comme le montre le cas de l’homme tabassĂ© dans son commerce dĂ©but aoĂ»t pour avoir exigĂ© le port du masque. Mais pourquoi ces nouvelles obligations suscitent-elles autant de polĂ©miques et de contestation ? Porter, ou non, un masque est-il rĂ©ellement une question qui concerne la libertĂ© ? Une atteinte aux libertĂ©s fondamentales Cette question fait dĂ©bat depuis le mois d’avril, quand la Ligue des Droits de l’Homme a saisi la justice, considĂ©rant que l’arrĂȘtĂ© municipal de Sceaux, imposant le port du masque et un couvre-feu, constituait une atteinte aux libertĂ©s fondamentales. La dĂ©cision du Conseil d’État du 17 avril 2020 a conclu que l’arrĂȘtĂ© en question port[ait] une atteinte immĂ©diate Ă  la libertĂ© d’aller et venir et Ă  la libertĂ© personnelle ». Notons toutefois que cette dĂ©cision n’implique pas que l’obligation du port de masque ait Ă©tĂ© jugĂ©e contraire Ă  la libertĂ© ; ce qui Ă©tait en question, c’était l’habilitation du seul maire de dĂ©cider de mesures plus strictes pour sa commune que celles en vigueur pour toute la France. Selon un communiquĂ© de la Ligue des Droits de l’Homme, c’est d’ailleurs ce systĂšme Ă  deux vitesses qui posait problĂšme, ainsi que le fait d’imposer le port du masque alors que ceux-ci n’étaient pas disponibles pour la population. Alors, Ă  quelle libertĂ© l’obligation du port du masque porterait-elle atteinte ? Certainement pas Ă  celle d’aller et venir, puisqu’il est tout Ă  fait Ă©vident que la libre circulation des personnes est possible – et mĂȘme renforcĂ©e tant que la mesure permet d’éviter un nouveau confinement – par cette mesure de prophylaxie. Une forme d’ esclavage » ? Certaines des voix qui s’élĂšvent contre le port du masque suggĂšrent que cette obligation porterait atteinte Ă  leur libertĂ© d’expression, de conscience ou de vie privĂ©e. Lors d’un grand rassemblement Ă  Berlin le 1er aoĂ»t, qui a mobilisĂ© quelque 20,000 personnes venant de tout le pays, les manifestants anti-masques ont dĂ©noncĂ© cette obligation comme une forme d’esclavage et ont revendiquĂ© le fait d’ĂȘtre libres ». Ces remarques font Ă©cho aux propos scandĂ©s depuis des mois lors de manifestations aux États-Unis, souvent appropriant le slogan de la lutte pour le droit des femmes et le choix de l’avortement – mon corps, mon choix » – Ă  cette fin. Ce refus de politiques de prĂ©vention est particuliĂšrement inquiĂ©tant, surtout lorsque l’on tient compte du fait qu'un grand nombre de personnes qui jugent ces mesures liberticides » sont prĂ©cisĂ©ment celles qui par ailleurs refusent la libertĂ© de choix dans d’autres contextes, comme l’avortement ou les droits des communautĂ©s LGBT+. Que veut dire ĂȘtre libre ? À l’heure actuelle, toute question de choix est immĂ©diatement appropriĂ©e dans un discours sur la libertĂ© individuelle. Ce faisant, cependant, l’on oublie souvent que la libertĂ© n’est pas l’absence de toute contrainte ou l’autodĂ©termination absolue, mais que nos libertĂ©s existent dans une sphĂšre sociale et politique, et sont de ce fait limitĂ©es par celles des autres. Comme l’a bien dit Montesquieu dans De l’esprit des lois, la libertĂ© ne peut ĂȘtre garantie que dans un contexte de limitation et de respect de la loi Il est vrai que dans les dĂ©mocraties le peuple paraĂźt faire ce qu’il veut ; mais la libertĂ© politique ne consiste point Ă  faire ce que l’on veut. Dans un État, c’est-Ă -dire dans une sociĂ©tĂ© oĂč il y a des lois, la libertĂ© ne peut consister qu’à vouloir faire ce que l’on doit vouloir, et Ă  n’ĂȘtre pas contraint de faire ce que l’on ne doit pas vouloir. Il faut se mettre dans l’esprit ce que c’est que l’indĂ©pendance, et ce que c’est que la libertĂ©. La libertĂ© est le droit de faire tout ce que les lois permettent ; et si un citoyen pouvait faire ce qu’elles dĂ©fendent, il n’aurait plus de libertĂ©, parce que les autres auraient tout de mĂȘme ce pouvoir. » Être libre, ainsi, ce n’est pas faire tout ce que l’on veut, c’est faire ce que l’on veut dans un cadre qui garantit la possibilitĂ© Ă  tous de dĂ©cider Ă©galement un maximum pour et par eux-mĂȘmes. C’est pourquoi aucune libertĂ© n’est absolue la libertĂ© d’opinion ou d’expression, si souvent revendiquĂ©e aujourd’hui Ă  l’ùre du numĂ©rique, connaĂźt elle aussi des limites, renforcĂ©es mĂȘme par la loi du 24 juin 2020 visant les contenus sur Internet. Il est, par exemple, interdit de tenir des propos qui incitent Ă  la haine ou Ă  la violence, prĂ©cisĂ©ment parce que ce type de propos met Ă  mal la libertĂ© d’autrui et le systĂšme sur lequel se fonde la protection de cette libertĂ©. Une ingĂ©rence du pouvoir Ces considĂ©rations s’appliquent-elles aussi lorsqu’il s’agit du port du masque ? Selon d’aucuns, cette obligation constitue une ingĂ©rence de la part des pouvoirs publics sur leurs choix personnels, une forme de paternalisme qu’ils estiment inacceptable. C’est Ă  chacun, ils disent, de dĂ©cider s’il veut se mettre en danger, prendre le risque de tomber malade. Ce n’est pas le rĂŽle de l’État d’intervenir dans les choix et les prĂ©fĂ©rences. Si un tel argument est recevable, ce type de raisonnement n’est valable que dans les cas oĂč les choix et prĂ©fĂ©rences ne comportent aucun tort commis Ă  l’égard d’autrui, et n’entraĂźnent aucune restriction de ses droits ou libertĂ©s fondamentales. Dans le cas du port du masque, pourtant, il ne s’agit pas d’une obligation de se protĂ©ger, mais d’une mesure visant la protection des autres, et surtout les plus vulnĂ©rables au sein de notre sociĂ©tĂ©. S’il est vrai que la DĂ©claration universelle des droits de l’homme garantit la libertĂ© d’expression et de conviction, il ne faut pas oublier cet autre droit mentionnĂ© dans l’article 3 Tout individu a droit Ă  la vie, Ă  la libertĂ© et Ă  la sĂ»retĂ© de sa personne ». Or, c’est prĂ©cisĂ©ment ici qu’intervient la limitation imposĂ©e Ă  notre libertĂ© suggĂ©rĂ©e dans la DĂ©claration des droits de l’homme et du citoyen et par Montesquieu. Car, confrontĂ©s Ă  une pandĂ©mie qui coĂ»te la vie quotidiennement Ă  des milliers de personnes Ă  travers le monde, et qui entraĂźne par ailleurs de nombreux dommages collatĂ©raux Ă©conomiques et sociaux, l’on peut argumenter que la protection de la vie, la libertĂ© et la sĂ»retĂ© d’autrui doit ĂȘtre priorisĂ©e par rapport Ă  la libertĂ© d’opinion, de conviction ou de prĂ©fĂ©rences individuelles. S’il existe des moyens simples et efficaces pour ralentir la propagation de la maladie et les pertes humaines, comme le port du masque, ceux-ci ne doivent ainsi pas ĂȘtre considĂ©rĂ©s comme des entraves Ă  notre libertĂ©, mais au contraire comme une maniĂšre de la promouvoir. La libertĂ© absolue, c’est la responsabilitĂ© absolue Il y a peut-ĂȘtre ceux que ces arguments ne convaincront pas, ceux qui verront dans ces dĂ©finitions politiques une conception dĂ©flationniste de la libertĂ© humaine, qui refuse l’autonomie et l’autodĂ©termination individuelles. Rappelons, cependant, que mĂȘme les penseurs qui ont dĂ©fendu une conception beaucoup plus radicale de la libertĂ© humaine, comme Jean‑Paul Sartre qui affirmait que la libertĂ© Ă©tait la possibilitĂ© de se choisir indĂ©pendamment des contextes politiques ou des normes, n’ont jamais soutenu que l’exercice de la libertĂ© Ă©tait sans contraintes. Pour Sartre, notamment, la libertĂ© absolue va de pair avec la responsabilitĂ© absolue. C’est parce que l’homme est libre qu’il est responsable, et Sartre prĂ©cise que cela ne veut pas dire que l’homme est responsable de sa stricte individualitĂ©, mais qu’il est responsable de tous les hommes. » Aucune norme, aucune loi, aucune institution ne peut nous dire ce que nous devons faire, ce qui est juste. Cependant, nos actions et nos choix impactent les autres qui nous entourent, et c’est prĂ©cisĂ©ment parce que ces actions sont libres que nous devons rĂ©pondre de leurs consĂ©quences. Autrement dit, une conception radicale de la libertĂ© implique une conscience accrue du fait que nous tenons la vie et la libertĂ© de toute autre personne entre nos mains. Quelle que soit notre conception de la libertĂ©, aucun argument juridique ni moral ne permet de soutenir l’idĂ©e que l’obligation du port du masque serait contraire Ă  cette libertĂ©. Un seul argument allant dans ce sens serait valable, et il est loin d’ĂȘtre le plus frĂ©quemment citĂ© sur les rĂ©seaux sociaux ou lors de manifestations. Cet argument est d’ordre Ă©conomique. En effet, les masques coĂ»tent cher, et surtout dans un pays comme les États-Unis, oĂč actuellement 10 % de la population ne dispose pas de suffisamment de nourriture, exiger le port du masque pour sortir alors qu’on ne prĂ©voit pas de distribution de ces masques ou d’aide financiĂšre Ă  ces populations peut en effet constituer une atteinte Ă  la libertĂ© de circuler. Cependant, ceci ne devrait pas comporter un argument contre le port du masque, mais au contraire encourager nos sociĂ©tĂ©s Ă  garantir un accĂšs Ă©quitable aux ressources nĂ©cessaires pour la subsistance et la protection des droits de tous. arrĂȘtelĂ  oĂč commence celle des autres. My freedom stops where that of others begins. arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres. One person's freedom ends where another's begins. arrĂȘte lĂ  oĂč commence le d roit Ă  la sauvegarde de Est-ce que les droits s'appliquent tout le temps ? EducadroitToute personne a des droits. Elle peut les exercer dans la limite du respect de la loi et des droits des et respect de l'autreChaque libertĂ© s'arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres. Par exemple, la libertĂ© d'expression te donne le droit d'exprimer tes opinions Ă  condition de respecter les opinions des autres. Tu es aussi libre de dire ce que tu penses mais la loi t'interdit d'insulter quelqu' nos droits sont parfois limitĂ©s par l'Etat ?Quand il y a un danger pour la sĂ©curitĂ© des personnes pandĂ©mie, crise sanitaire, menace terroriste..., l'Etat peut dĂ©cider de limiter les libertĂ©s en mettant en place un confinement, l'Ă©tat d'urgence. Dans notre sociĂ©tĂ©, l'Etat est le garant de l'ordre public, c'est-Ă -dire de la sĂ©curitĂ© et de la tranquilitĂ© des personnes. Si certains de nos droits peuvent ĂȘtre limitĂ©s c'est dans l'intĂ©rĂȘt de toutes et RETENIRLes droits peuvent, dans certaines circonstances, ĂȘtre le cas notamment lorsque les droits d'une personne entre en conflit avec ceux d'une personne car la libertĂ© des uns s'arrĂȘte lĂ  oĂč commence celle des autres ».Les droits peuvent ĂȘtre limitĂ©s en cas de risques pour la les autres vidĂ©os Educadroit, le droit pour les 6-11 ans. RĂ©alisateur DĂ©fenseur des droitsProducteur DĂ©fenseur des droitsAnnĂ©e de copyright 2017AnnĂ©e de production 2017AnnĂ©e de diffusion 2017PubliĂ© le 13/11/20ModifiĂ© le 28/09/21Ce contenu est proposĂ© par bCsYEG. 80 246 55 55 29 96 249 324 264

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