Commentaires de Marie-NoĂ«lle Thabut, dimanche 25 dĂ©cembre 2016 FĂȘte de NoĂ«l, messe du jour 1Ăšre lecture Psaume 2Ăšme lecture Evangile PREMIERE LECTURE â Livre du prophĂšte IsaĂŻe, 52, 7-10 7 Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut, et vient dire Ă Sion Il rĂšgne, ton Dieu ! » 8 Ăcoutez la voix des guetteurs ils Ă©lĂšvent la voix, tous ensemble ils crient de joie car, de leurs propres yeux, ils voient le SEIGNEUR qui revient Ă Sion. 9 Ăclatez en cris de joie, vous, ruines de JĂ©rusalem, car le SEIGNEUR console son peuple, il rachĂšte JĂ©rusalem ! 10 Le SEIGNEUR a montrĂ© la saintetĂ© de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. Eclatez en cris de joie, ruines de JĂ©rusalem ! » Lâexpression ruines de JĂ©rusalem » nous permet de situer trĂšs prĂ©cisĂ©ment ce texte dâIsaĂŻe JĂ©rusalem a Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©e par les troupes de Nabuchodonosor en 587 Elles ont commis les horreurs que commettaient toutes les armĂ©es victorieuses Ă lâĂ©poque pillage, destructions, viols, profanations. Des agriculteurs ont Ă©tĂ© maintenus sur place pour nourrir les occupants ; et ce qui restait dâhommes et de femmes valides ont Ă©tĂ© emmenĂ©s en dĂ©portation Ă Babylone. Cet Exil devait durer cinquante ans, ce qui est considĂ©rable ; amplement le temps de se dĂ©courager, de croire quâon ne reverrait jamais le pays. Et voilĂ que le prophĂšte annonce le retour ; il a commencĂ© sa prĂ©dication par les mots Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » Is 40, 1. Ici, il reprend exactement le mĂȘme mot, le SEIGNEUR console son peuple », pour dire que Dieu a dĂ©jĂ agi, le retour est pour trĂšs bientĂŽt. Et il voit dĂ©jĂ le messager qui ira annoncer la grande nouvelle Ă JĂ©rusalem et le guetteur qui, du haut des collines de JĂ©rusalem, verra revenir les colonnes de dĂ©portĂ©s. Un messager Ă pied et un guetteur, voilĂ deux personnages quâon a bien du mal Ă se reprĂ©senter aujourdâhui ! En ce temps de tĂ©lĂ©communications triomphantes tĂ©lĂ©vision, tĂ©lĂ©phone portatif, fax⊠nous avons un effort dâimagination Ă faire !.. Mais dans le monde antique, il nây avait pas dâautre moyen quâun coureur Ă pied pour annoncer les nouvelles. On connaĂźt le fameux exemple du coureur de Marathon en 490 lorsque les AthĂ©niens ont remportĂ© la bataille de Marathon contre les Perses, un coureur sâest prĂ©cipitĂ© Ă AthĂšnes qui est Ă quarante-deux kilomĂštres de Marathon, pour annoncer la Bonne Nouvelle de la victoire. Il a couru dâun trait les quarante-deux kilomĂštres et a juste eu le temps de crier victoire avant de sâeffondrer. Câest de lĂ que vient notre expression courir le Marathon ». A lâĂ©poque, lorsque les messagers couraient porter les nouvelles, il y avait dans le mĂȘme temps des guetteurs postĂ©s sur les murailles des villes ou sur les collines alentour pour surveiller lâhorizon. IsaĂŻe imagine le guetteur postĂ© sur le haut des remparts ou sur le mont des oliviers, peut-ĂȘtre, et qui voit dĂ©jĂ voler de colline en colline le messager qui annonce le retour au pays Comme ils sont beaux sur les montagnes, les pas du messager, celui qui annonce la paix, qui porte la bonne nouvelle, qui annonce le salut ». Non seulement le peuple est sauvĂ©, mais la ville elle-mĂȘme va lâĂȘtre, elle sera rebĂątie par ceux qui reviennent. Câest pour cela que les ruines de JĂ©rusalem sont invitĂ©es Ă Ă©clater en cris de joie. A lâĂ©poque on considĂ©rait que les dĂ©faites dâun peuple Ă©taient aussi celles de son Dieu. Mais voici que le peuple est dĂ©livrĂ©, son Dieu a fait preuve de sa puissance, il a montrĂ© la force de son bras » comme dit IsaĂŻe. Câest pour cela que le messager vient dire Ă la ville sainte Il est roi, ton Dieu ». Une fois de plus, Dieu a dĂ©livrĂ© son peuple comme il lâavait libĂ©rĂ© dâEgypte, Ă main forte et Ă bras Ă©tendu », comme disait le livre de lâExode Ex 15. Et, juste derriĂšre le messager, le guetteur voit dĂ©jĂ le cortĂšge triomphal ; et du haut des remparts, que voit-il ? Qui est en tĂȘte du cortĂšge triomphal du retour ? Le Seigneur lui-mĂȘme ! Le Seigneur revient Ă Sion. Il marche au milieu de son peuple et dĂ©sormais, il sera de nouveau lĂ , Ă JĂ©rusalem, au milieu de son peuple. Pour dire cette action de Dieu, IsaĂŻe emploie un mot trĂšs fort, le mot racheter ». Dans le langage biblique, ce mot racheter » signifie libĂ©rer » vous connaissez lâinstitution du Goâel » lorsquâun IsraĂ©lite a Ă©tĂ© obligĂ© de se vendre comme esclave ou de vendre sa maison Ă son crĂ©ancier pour payer ses dettes, son plus proche parent se prĂ©sentera au crĂ©ancier pour libĂ©rer son parent dĂ©biteur. On dira quâil rachĂšte » son parent, quâil le revendique »⊠Bien sĂ»r le crĂ©ancier ne laissera pas partir son dĂ©biteur sâil nâest pas remboursĂ©, mais cet aspect financier nâest pas premier dans lâopĂ©ration. Ce qui est premier, câest la libĂ©ration du dĂ©biteur. IsaĂŻe a eu lâaudace dâappliquer ce mot de Goâel » Ă Dieu maniĂšre de dire Ă la fois quâil est le plus proche parent de son peuple et quâIl le libĂšre. Autre phrase significative de ce texte et qui traduit une avancĂ©e trĂšs importante de la pensĂ©e juive pendant lâExil Ă Babylone câest Ă ce moment-lĂ quâIsraĂ«l a dĂ©couvert lâamour de Dieu pour toute lâhumanitĂ© et pas seulement pour son peuple. Il a compris que son Ă©lection » est une mission au service du salut de toute lâhumanitĂ©. Câest ce qui explique la phrase Le SEIGNEUR a montrĂ© la saintetĂ© de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » câest-Ă -dire, bientĂŽt, elles reconnaĂźtront que Dieu est sauveur. En relisant ce texte Ă lâoccasion du la fĂȘte de NoĂ«l, Ă©videmment, cette prĂ©dication dâIsaĂŻe prend un sens nouveau ; plus que jamais, nous pouvons dire Le SEIGNEUR a montrĂ© la saintetĂ© de son bras aux yeux de toutes les nations. Tous les lointains de la terre ont vu le salut de notre Dieu. » Notre mission, dĂ©sormais, câest dâĂȘtre ces messagers qui annoncent la paix, ces messagers de la bonne nouvelle, qui annoncent le salut, ceux qui viennent dire non seulement Ă la citĂ© sainte mais au monde entier Il est roi, ton Dieu » ! PSAUME â 97 98 , 1-6 1 Chantez au SEIGNEUR un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras trĂšs saint, par sa main puissante, il sâest assurĂ© la victoire. 2 Le SEIGNEUR a fait connaĂźtre sa victoire et rĂ©vĂ©lĂ© sa justice aux nations ; 3 il sâest rappelĂ© sa fidĂ©litĂ©, son amour, en faveur de la maison dâIsraĂ«l. La terre tout entiĂšre a vu la victoire de notre Dieu. 4 Acclamez le SEIGNEUR, terre entiĂšre. sonnez, chantez, jouez ! 5 Jouez pour le SEIGNEUR sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments ; 6 au son de la trompette et du cor 1, acclamez votre roi, le SEIGNEUR ! La terre tout entiĂšre a vu la victoire de notre Dieu » câest le peuple dâIsraĂ«l qui parle ici et qui dit notre » Dieu, affichant ainsi la relation tout-Ă -fait privilĂ©giĂ©e qui existe entre ce petit peuple et le Dieu de lâunivers ; mais IsraĂ«l a peu Ă peu compris que sa mission dans le monde est prĂ©cisĂ©ment de ne pas garder jalousement pour lui cette relation privilĂ©giĂ©e mais dâannoncer lâamour de Dieu pour tous les hommes, afin dâintĂ©grer peu Ă peu lâhumanitĂ© tout entiĂšre dans lâAlliance. Ce psaume dit trĂšs bien ce que lâon pourrait appeler les deux amours de Dieu » son amour pour son peuple choisi, Ă©lu, IsraĂ«l⊠ET son amour pour lâhumanitĂ© tout entiĂšre, ce que le psalmiste appelle les nations » ⊠Relisons le verset 2 Le SEIGNEUR a fait connaĂźtre sa victoire et rĂ©vĂ©lĂ© sa justice aux nations » les nations », ce sont tous les autres, les paĂŻens, ceux qui ne font pas partie du peuple Ă©lu. Mais vient aussitĂŽt le verset 3 Il sâest rappelĂ© sa fidĂ©litĂ©, son amour, en faveur de la maison dâIsraĂ«l », ce qui est lâexpression consacrĂ©e pour rappeler ce quâon appelle lâĂ©lection dâIsraĂ«l ». DerriĂšre cette toute petite phrase, il faut deviner tout le poids dâhistoire, tout le poids du passĂ© les simples mots sa fidĂ©litĂ© », son amour » sont le rappel vibrant de lâAlliance câest par ces mots-lĂ que, dans le dĂ©sert, Dieu sâest fait connaĂźtre au peuple quâil a choisi. Dieu dâamour et de fidĂ©litĂ© ». Cette phrase veut dire oui, IsraĂ«l est bien le peuple choisi, le peuple Ă©lu ; mais la phrase dâavant, et ce nâest peut-ĂȘtre pas un hasard si elle est placĂ©e avant, cette phrase qui parle des nations, rappelle bien que si IsraĂ«l est choisi, ce nâest pas pour en jouir Ă©goĂŻstement, pour se considĂ©rer comme fils unique, mais pour se comporter en frĂšre aĂźnĂ©. Comme disait AndrĂ© Chouraqui, le peuple de lâAlliance est destinĂ© devenir lâinstrument de lâAlliance des peuples ». Un des grands acquis de la Bible, câest que Dieu aime toute lâhumanitĂ©, et pas seulement IsraĂ«l. Dans ce psaume, cette certitude marque la composition mĂȘme du texte ; si on regarde dâun peu plus prĂšs la construction de ces quelques versets, on remarque la disposition en inclusion » de ces deux versets 2 et 3 lâinclusion est un procĂ©dĂ© de style quâon trouve souvent dans la Bible. Une inclusion, câest un peu comme un encadrĂ©, dans un journal ou dans une revue ; bien Ă©videmment le but est de mettre en valeur le texte Ă©crit dans le cadre. Dans une inclusion, câest la mĂȘme chose le texte central est mis en valeur, encadrĂ© » par deux phrases identiques, une avant, lâautre aprĂšs⊠Ici, la phrase centrale, qui parle dâIsraĂ«l, est encadrĂ©e par deux phrases synonymes qui parlent des nations Le SEIGNEUR a fait connaĂźtre sa victoire et rĂ©vĂ©lĂ© sa justice aux nations », voilĂ la premiĂšre phrase donc, sur les nations ⊠la deuxiĂšme phrase, elle, concerne IsraĂ«l il sâest rappelĂ© sa fidĂ©litĂ©, son amour en faveur de la maison dâIsraĂ«l »⊠et voici la troisiĂšme phrase la terre tout entiĂšre a vu la victoire de notre Dieu ». Le mot nations » ne figure pas ici, mais il est remplacĂ© par lâexpression la terre tout entiĂšre ». La phrase centrale sur ce quâon appelle lâĂ©lection dâIsraĂ«l » est donc encadrĂ©e par deux phrases sur lâhumanitĂ© tout entiĂšre. LâĂ©lection dâIsraĂ«l est centrale mais on nâoublie pas quâelle doit rayonner sur lâhumanitĂ© tout entiĂšre et cette construction le manifeste bien. Et quand le peuple dâIsraĂ«l, au cours de la fĂȘte des Tentes Ă JĂ©rusalem, acclame Dieu comme roi, ce peuple sait bien quâil le fait dĂ©jĂ au nom de lâhumanitĂ© tout entiĂšre ; en chantant cela, on imagine dĂ©jĂ parce quâon sait quâil viendra le jour oĂč Dieu sera vraiment le roi de toute la terre, câest-Ă -dire reconnu par toute la terre. La premiĂšre dimension de ce psaume, trĂšs importante, câest donc lâinsistance sur ce les deux amours de Dieu », pour son peuple choisi, dâune part, et pour toute lâhumanitĂ©, dâautre part. Une deuxiĂšme dimension de ce psaume est la proclamation trĂšs appuyĂ©e de la royautĂ© de Dieu. Par exemple, on chante au Temple de JĂ©rusalem Acclamez le SEIGNEUR, terre entiĂšre, acclamez votre roi, le SEIGNEUR » Mais dire on chante », câest trop faible ; en fait, par le vocabulaire employĂ© en hĂ©breu, ce psaume est un cri de victoire, le cri que lâon pousse sur le champ de bataille aprĂšs la victoire, la terouah » en lâhonneur du vainqueur. Le mot de victoire revient trois fois dans les premiers versets. Par son bras trĂšs saint, par sa main puissante, il sâest assurĂ© la victoire » ⊠Le SEIGNEUR a fait connaĂźtre sa victoire et rĂ©vĂ©lĂ© sa justice aux nations »⊠La terre tout entiĂšre a vu la victoire de notre Dieu ». La victoire de Dieu dont on parle ici est double câest dâabord la victoire de la libĂ©ration dâEgypte ; la mention par son bras trĂšs saint, par sa main puissante » est une allusion au premier exploit de Dieu en faveur des fils dâIsraĂ«l, la traversĂ©e miraculeuse de la mer qui les sĂ©parait dĂ©finitivement de lâEgypte, leur terre de servitude. Lâexpression Le SEIGNEUR tâa fait sortir de lĂ dâune main forte et le bras Ă©tendu » Dt 5, 15 Ă©tait devenue la formule-type de la libĂ©ration dâEgypte ; on la retrouve par exemple dans le livre du DeutĂ©ronome et dans les psaumes. La formule il a fait des merveilles » est aussi un rappel de la libĂ©ration dâEgypte. Mais quand on chante la victoire de Dieu, on chante Ă©galement la victoire attendue pour la fin des temps, la victoire dĂ©finitive de Dieu contre toutes les forces du mal. Et dĂ©jĂ on acclame Dieu comme jadis on acclamait le nouveau roi le jour de son sacre en poussant des cris de victoire au son des trompettes, des cornes et dans les applaudissements de la foule. Mais alors quâavec les rois de la terre, on allait toujours vers une dĂ©ception, cette fois, on sait quâon ne sera pas déçus ; raison de plus pour que cette fois la terouah » soit particuliĂšrement vibrante ! DĂ©sormais les ChrĂ©tiens acclament Dieu avec encore plus de vigueur parce quâils ont vu de leurs yeux le roi du monde depuis lâIncarnation du Fils, ils savent et ils affirment envers et contre tous les Ă©vĂ©nements apparemment contraires, que le RĂšgne de Dieu, câest-Ă -dire de lâamour est dĂ©jĂ commencĂ©. âââââââââ- Note 1 â Les instruments de musique câest par les psaumes, et en particulier le Ps 150 que lâon connaĂźt les instruments de musique de lâĂ©poque. Ici dĂ©jĂ , en voici 3 Ă©numĂ©rĂ©s cithare, trompette et cor. ComplĂ©ment Devant la CrĂšche, on ne peut pas sâempĂȘcher de penser que, pour lâinstant la force divine du bras de Dieu qui libĂšre son peuple repose dans deux petites mains dâenfant. DEUXIEME LECTURE â Lettre aux HĂ©breux, 1, 1-6 1 Ă bien des reprises et de bien des maniĂšres, Dieu, dans le passĂ©, a parlĂ© Ă nos pĂšres par les prophĂštes ; 2 mais Ă la fin, en ces jours oĂč nous sommes, il nous a parlĂ© par son Fils quâil a Ă©tabli hĂ©ritier de toutes choses et par qui il a créé les mondes. 3 Rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son ĂȘtre, le Fils, qui porte lâunivers par sa parole puissante, aprĂšs avoir accompli la purification des pĂ©chĂ©s, sâest assis Ă la droite de la MajestĂ© divine dans les hauteurs des cieux ; 4 et il est devenu bien supĂ©rieur aux anges, dans la mesure mĂȘme oĂč il a reçu en hĂ©ritage un nom si diffĂ©rent du leur. 5 En effet, Dieu dĂ©clara-t-il jamais Ă un ange Tu es mon Fils, moi, aujourdâhui, je tâai engendrĂ© ? » Ou bien encore Moi, je serai pour lui un pĂšre, et lui sera pour moi un fils ? » 6 Ă lâinverse, au moment dâintroduire le Premier-nĂ© dans le monde Ă venir, il dit Que se prosternent devant lui tous les anges de Dieu. » Dieu a parlĂ© Ă nos pĂšres par les prophĂštes » ; Ă travers cette phrase on devine que les destinataires de la lettre aux HĂ©breux sont des Juifs devenus chrĂ©tiens. Lâune des caractĂ©ristiques dâIsraĂ«l, câest bien cette conviction que Dieu sâest rĂ©vĂ©lĂ© progressivement Ă ce peuple quâil a choisi. Parce que Dieu nâest pas Ă la portĂ©e de lâhomme, il faut bien quâil se rĂ©vĂšle lui-mĂȘme. Vous connaissez la fameuse phrase de Paul dans la lettre aux EphĂ©siens Dieu nous a fait connaĂźtre le mystĂšre de sa volonté⊠» Sous-entendu, nous ne lâaurions pas trouvĂ© tout seuls. Et cette rĂ©vĂ©lation ne pouvait ĂȘtre que progressive, tout comme lâĂ©ducation dâun enfant ne se fait pas en un jour. Au contraire, les parents disent Ă leur enfant progressivement, au fur et Ă mesure du dĂ©veloppement de son intelligence, ce dont il a besoin pour comprendre le monde et la sociĂ©tĂ© dans laquelle il vit. Câest exactement comme cela que MoĂŻse explique la pĂ©dagogie de Dieu dans le livre du DeutĂ©ronome Tu reconnais Ă la rĂ©flexion que ton Dieu faisait ton Ă©ducation comme un homme fait celle de son fils » Dt 8, 5. Pour cette Ă©ducation progressive de son peuple, Dieu a suscitĂ©, Ă chaque Ă©poque, des prophĂštes qui parlaient de sa part, dans des termes qui correspondaient Ă la mentalitĂ© de lâĂ©poque. On disait quâils Ă©taient la bouche de Dieu ». Comme dit lâune des phrases de notre liturgie Tu les as formĂ©s par les prophĂštes dans lâespĂ©rance du salut. » PriĂšre Eucharistique N° IV. Parce que Dieu utilise avec son peuple cette pĂ©dagogie trĂšs progressive, il lui parle sous des formes fragmentaires et variĂ©es », comme dit lâauteur de la lettre. Quand lâauteur de la lettre aux HĂ©breux prend la plume, ce salut est arrivĂ© câest pour cela quâil coupe lâhistoire de lâhumanitĂ© en deux pĂ©riodes avant JĂ©sus-Christ et depuis JĂ©sus-Christ. Avant JĂ©sus-Christ, câest ce quâil appelle le passĂ© ; depuis JĂ©sus-Christ, câest ce quâil appelle les derniers temps oĂč nous sommes », câest le temps de lâaccomplissement. En JĂ©sus-Christ, le monde nouveau est dĂ©jĂ inaugurĂ©. Le Christ est en lui-mĂȘme lâaccomplissement du projet de Dieu, du dessein bienveillant ». AprĂšs lâĂ©blouissement et la stupeur de la rĂ©surrection du Christ, la conviction des premiers ChrĂ©tiens sâest forgĂ©e peu Ă peu oui, JĂ©sus de Nazareth est bien le Messie que le peuple juif attendait, mais il est bien diffĂ©rent de lâidĂ©e quâon sâen Ă©tait faite Ă lâavance. Lâensemble du Nouveau Testament mĂ©dite cette dĂ©couverte Ă©tonnante. Certains attendaient un Messie-roi, dâautres, un Messie-prophĂšte, dâautres, un Messie-prĂȘtre. Lâauteur de la lettre aux HĂ©breux, dans le passage dâaujourdâhui, nous dit Eh bien, mes frĂšres, JĂ©sus est bien tout cela. Je vous propose donc une remarque sur chacun de ces trois points JĂ©sus est le Messie-prophĂšte quâon attendait, il est le Messie-prĂȘtre, il est le Messie-Roi. Pour commencer, Il est le Messie â prophĂšte lâauteur nous dit Dieu nous a parlĂ© par ce Fils » JĂ©sus est bien le prophĂšte par excellence ; si les prophĂštes de lâAncien Testament Ă©taient la bouche de Dieu », lui, il est la Parole mĂȘme de Dieu, la Parole crĂ©atrice par qui Dieu a créé les mondes » v. 2. Mieux encore, il est le reflet resplendissant de la gloire du PĂšre » v. 3 1 ; il dira lui-mĂȘme qui mâa vu a vu le PĂšre » il est lâexpression parfaite de lâĂȘtre de Dieu. Ensuite, Il est le Messie â prĂȘtre CâĂ©tait le rĂŽle du grand-prĂȘtre dâĂȘtre lâintermĂ©diaire entre Dieu et le peuple pĂ©cheur ; or, en vivant une relation dâamour parfaite avec son PĂšre, une vĂ©ritable relation filiale, JĂ©sus-Christ restaure lâAlliance entre Dieu et lâhumanitĂ©. Il est donc le grand-prĂȘtre par excellence, qui accomplit la purification des pĂ©chĂ©s » cette purification des pĂ©chĂ©s », lâauteur reviendra longuement sur ce thĂšme dans la suite de sa lettre, JĂ©sus lâa opĂ©rĂ©e en vivant toute sa vie dans une relation parfaitement filiale, comme un parfait dialogue dâamour et dâobĂ©issance » avec son PĂšre. Enfin, Il est le Messie â roi Lâauteur lui applique des titres et des prophĂ©ties qui concernaient le Messie on a lĂ lâimage du trĂŽne royal, il est assis Ă la droite de la MajestĂ© divine », et surtout il est appelĂ© Fils de Dieu » or câĂ©tait le titre qui Ă©tait confĂ©rĂ© au nouveau roi le jour de son sacre. Tu es mon fils, aujourdâhui je tâai engendrĂ© », Ă©tait lâune des phrases de la cĂ©rĂ©monie du sacre reprise par le psaume 2. Et le prophĂšte Natan avait annoncĂ© Je serai pour lui un PĂšre et il sera pour moi un fils. » 2 S 7, 14. Et, Ă la diffĂ©rence des rois de la terre, lui, Il est roi sur toute la crĂ©ation, mĂȘme les Anges lâauteur nous dit il est placĂ© bien au-dessus des Anges, il a reçu en hĂ©ritage un Nom bien plus grand que les leurs » v. 4. Et lorsquâil dit Au moment dâintroduire le Premier-nĂ© dans le monde Ă venir, Dieu dit Que tous les anges de Dieu se prosternent devant lui », lâauteur annonce que le Christ est Dieu lui-mĂȘme ! Puisque Dieu seul a droit Ă lâadoration des Anges. PrĂȘtre, prophĂšte et roi, JĂ©sus lâest donc, câest pourquoi on peut lâappeler Christ qui veut dire Messie » ; mais ce texte nous rĂ©vĂšle en mĂȘme temps notre propre grandeur puisque notre vocation est dâĂȘtre intimement unis Ă JĂ©sus-Christ, de devenir Ă notre tour les reflets de la gloire du PĂšre⊠dâĂȘtre Ă notre tour appelĂ©s Fils⊠dâĂȘtre rois en lui⊠prĂȘtres en lui⊠prophĂštes en lui. Au jour de notre baptĂȘme, le prĂȘtre nous a annoncĂ© que, dĂ©sormais, nous Ă©tions membres du Christ, PrĂȘtre, ProphĂšte et Roi. Et si ce passage nous est proposĂ© dĂšs le jour de NoĂ«l, câest pour que nous sachions dĂ©jĂ dĂ©chiffrer le mystĂšre de la crĂšche Ă cette profondeur-lĂ . Lâenfant qui nous est donnĂ© Ă contempler est porteur de tout ce mystĂšre-lĂ et nous en lui, par lui et avec lui. âââââââââââ- Note sur HĂ©breux 1,3 Dans lâexpression Rayonnement de la gloire de Dieu », on peut entendre un Ă©cho de lâĂ©pisode de la Transfiguration de JĂ©sus. ComplĂ©ments On a longtemps cru que la lettre aux HĂ©breux Ă©tait de saint Paul. Aujourdâhui, on dit souvent par maniĂšre de boutade Ce nâest pas une lettre, elle nâest pas de saint Paul, elle ne sâadresse pas aux HĂ©breux. » Le mot HĂ©breux », dans cet Ă©crit, dĂ©signe probablement dâanciens Juifs devenus chrĂ©tiens. Cela expliquerait ses allusions trĂšs frĂ©quentes aux textes bibliques et aux pratiques juives. EVANGILE â selon Saint Jean, 1, 1-18 1 Au commencement Ă©tait le Verbe, et le Verbe Ă©tait auprĂšs de Dieu, et le Verbe Ă©tait Dieu. 2 Il Ă©tait au commencement auprĂšs de Dieu. 3 Câest par lui que tout est venu Ă lâexistence, et rien de ce qui sâest fait ne sâest fait sans lui. 4 En lui Ă©tait la vie, et la vie Ă©tait la lumiĂšre des hommes ; 5 la lumiĂšre brille dans les tĂ©nĂšbres, et les tĂ©nĂšbres ne lâont pas arrĂȘtĂ©e. 6 Il y eut un homme envoyĂ© par Dieu ; son nom Ă©tait Jean. 7 Il est venu comme tĂ©moin, pour rendre tĂ©moignage Ă la LumiĂšre, afin que tous croient par lui. 8 Cet homme nâĂ©tait pas la LumiĂšre, mais il Ă©tait lĂ pour rendre tĂ©moignage Ă la LumiĂšre. 9 Le Verbe Ă©tait la vraie LumiĂšre, qui Ă©claire tout homme en venant dans le monde. 10 Il Ă©tait dans le monde, et le monde Ă©tait venu par lui Ă lâexistence, mais le monde ne lâa pas reconnu. 11 Il est venu chez lui, et les siens ne lâont pas reçu. 12 Mais Ă tous ceux qui lâont reçu, il a donnĂ© de pouvoir devenir enfants de Dieu, eux qui croient en son nom. 13 Ils ne sont pas nĂ©s du sang, ni dâune volontĂ© charnelle, ni dâune volontĂ© dâhomme ils sont nĂ©s de Dieu. 14 Et le Verbe sâest fait chair, il a habitĂ© parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire quâil tient de son PĂšre comme Fils unique, plein de grĂące et de vĂ©ritĂ©. 15 Jean le Baptiste lui rend tĂ©moignage en proclamant Câest de lui que jâai dit Celui qui vient derriĂšre moi est passĂ© devant moi, car avant moi il Ă©tait. » 16 Tous, nous avons eu part Ă sa plĂ©nitude, nous avons reçu grĂące aprĂšs grĂące ; 17 car la Loi fut donnĂ©e par MoĂŻse, la grĂące et la vĂ©ritĂ© sont venues par JĂ©sus Christ. 18 Dieu, personne ne lâa jamais vu ; le Fils unique, lui qui est Dieu, lui qui est dans le sein du PĂšre, câest lui qui lâa fait connaĂźtre. Au commencement » Jean reprend volontairement le premier mot de la GenĂšse Bereshit » ; il faut entendre la profondeur de ce mot ce nâest pas une prĂ©cision dâordre chronologique ! Ce qui commence, câest ce qui commande toute lâhistoire humaine, câest lâorigine, le fondement de toutes choses ⊠Au commencement Ă©tait le VERBE » tout est mis sous le signe de la Parole, Parole dâAmour, Dialogue⊠VoilĂ lâOrigine, le commencement de toutes choses⊠Et le Verbe Ă©tait au commencement auprĂšs de Dieu » v. 2-3 en grec câest pros ton ThĂ©on »qui veut dire littĂ©ralement tournĂ© vers Dieu » ; le Verbe Ă©tait tournĂ© vers Dieu⊠Câest lâattitude du dialogue. Quand on dit Je tâaime », ou quand on dialogue vraiment avec quelquâun, on lui fait face ; on est tournĂ© vers lui » ; quand on lui tourne le dos, quâon se dĂ©tourne, le dialogue est rompu ; et il faudra faire demi-tour pour renouer le dialogue. Ce que saint Jean nous dit ici est capital la CrĂ©ation tout entiĂšre, puisque rien nâa Ă©tĂ© fait sans le Verbe, la CrĂ©ation tout entiĂšre est le fruit du dialogue dâamour du PĂšre et du Fils ; et nous, Ă notre tour, nous sommes créés dans ce dialogue et pour ce dialogue. Nous sommes le fruit dâun dialogue dâamour. Bien sĂ»r, câest vrai concrĂštement au niveau de lâacte qui nous a engendrĂ©s chacun Ă la vie. Mais, spirituellement, nous pouvons nous dire que nous sommes le fruit de lâamour de Dieu. La vocation de lâhumanitĂ©, dâAdam, pour reprendre le mot de la GenĂšse, câest de vivre un parfait dialogue dâamour avec le PĂšre. Mais toute notre histoire humaine, malheureusement, Ă©tale le contraire. Le rĂ©cit de la chute dâAdam et Eve, au deuxiĂšme chapitre de la GenĂšse, nous le dit Ă sa maniĂšre il montre bien que le dialogue est rompu ; lâhomme et la femme se sont mĂ©fiĂ©s de Dieu, ont soupçonnĂ© Dieu dâĂȘtre mal intentionnĂ© Ă leur Ă©gard ; câest le contraire mĂȘme du dialogue dâamour ! Nous le savons bien quand le soupçon traverse nos relations, le dialogue est empoisonnĂ©. Et, dans notre vie personnelle, toute lâhistoire de notre relation Ă Dieu pourrait ĂȘtre reprĂ©sentĂ©e comme cela nous sommes tantĂŽt tournĂ©s vers lui, tantĂŽt dĂ©tournĂ©s et il nous faut alors faire demi-tour pour quâil puisse renouer le dialogue⊠Demi-tour », câest exactement le sens du mot conversion » dans la Bible. Le Christ, lui, vit en perfection ce dialogue sans ombre avec le PĂšre il vient prendre la tĂȘte de lâhumanitĂ© ; jâai envie de dire il est le OUI » de lâhumanitĂ© au PĂšre. Il vient vivre ce OUI » au quotidien ; et alors, par lui, nous sommes rĂ©introduits dans le dialogue primordial Tous ceux qui lâont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donnĂ© de pouvoir devenir enfants de Dieu. » Câest-Ă -dire de retrouver cette relation filiale, confiante, sans ombre. Et son seul but, câest que lâhumanitĂ© tout entiĂšre puisse rentre dans ce dialogue dâamour ; ceux qui croient en son nom », ce sont ceux qui lui font confiance, qui marchent Ă sa suite. Afin que le monde croie » câest le souhait ardent de JĂ©sus Que tous soient Un comme toi, PĂšre, tu es en moi, et que je suis en toi, quâils soient en nous, eux aussi, afin que le monde croie que tu mâas envoyĂ©. » Jn 17, 21. Je reprends une phrase de Kierkegaard Le contraire du pĂ©chĂ©, ce nâest pas la vertu, le contraire du pĂ©chĂ©, câest la foi ». Croire », câest faire confiance au PĂšre, savoir en toutes circonstances, quoi quâil nous arrive, que Dieu est bienveillant, ne jamais soupçonner Dieu, ne jamais douter de lâamour de Dieu pour nous et pour le monde⊠et du coup, bien sĂ»r, regarder le monde avec ses yeux. Regarder le monde avec les yeux de Dieu Le Verbe sâest fait chair », cela veut dire que Dieu est parmi nous ; quâil nây a pas besoin de sâĂ©vader du monde pour rencontrer Dieu. Câest dans la chair » mĂȘme, dans la rĂ©alitĂ© du monde que nous lisons sa PrĂ©sence. Comme Jean-Baptiste, Ă notre tour, nous sommes envoyĂ©s comme tĂ©moins de cette PrĂ©sence.
LeSeigneur a fait connaßtre sa victoire et révélé sa justice aux nations; il s'est rappelé sa fidélité, son amour, en faveur de la maison d'Israël; la terre tout entiÚre a vu la victoire de notre Dieu. Acclamez le Seigneur, terre entiÚre, sonnez, chantez, jouez; jouez pour le Seigneur sur la cithare, sur la cithare et tous les instruments; au son de la trompette et du
PremiĂšre Lecture Gn 3, Quand Adam eut mangĂ© du fruit de lâarbre, le Seigneur Dieu lâappela et lui dit OĂč es-tu donc ? » Lâhomme rĂ©pondit Jâai entendu ta voix dans le jardin, jâai pris peur parce que je suis nu, et je me suis cachĂ©. » Le Seigneur reprit Qui donc tâa dit que tu Ă©tais nu ? Aurais-tu mangĂ© de lâarbre dont je tâavais interdit de manger ? » Lâhomme rĂ©pondit La femme que tu mâas donnĂ©e, câest elle qui mâa donnĂ© du fruit de lâarbre, et jâen ai mangĂ©. » Le Seigneur Dieu dit Ă la femme Quâas-tu fait lĂ ? » La femme rĂ©pondit Le serpent mâa trompĂ©e, et jâai mangĂ©. » Alors le Seigneur Dieu dit au serpent Parce que tu as fait cela, tu seras maudit parmi tous les animaux et toutes les bĂȘtes des champs. Tu ramperas sur le ventre et tu mangeras de la poussiĂšre tous les jours de ta vie. Je mettrai une hostilitĂ© entre toi et la femme, entre ta descendance et sa descendance celle-ci te meurtrira la tĂȘte, et toi, tu lui meurtriras le talon. » Lâhomme appela sa femme Ăve câest-Ă -dire la vivante, parce quâelle fut la mĂšre de tous les vivants. Psaume Responsorial 97 R/. Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles. Chantez au Seigneur un chant nouveau, car il a fait des merveilles ; par son bras trĂšs saint, par sa main puissante, il s'est assurĂ© la victoire. Le Seigneur a fait connaĂźtre sa victoire et rĂ©vĂ©lĂ© sa justice aux nations ; il s'est rappelĂ© sa fidĂ©litĂ©, son amour, en faveur de la maison d'IsraĂ«l. La terre tout entiĂšre a vu la victoire de notre Dieu. Acclamez le Seigneur, terre entiĂšre, sonnez, chantez, jouez ! DeuixĂšme Lecture Ep 1, BĂ©ni soit Dieu, le PĂšre de notre Seigneur JĂ©sus Christ ! Il nous a bĂ©nis et comblĂ©s des bĂ©nĂ©dictions de lâEsprit, au ciel, dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculĂ©s devant lui, dans lâamour. Il nous a prĂ©destinĂ©s Ă ĂȘtre, pour lui, des fils adoptifs par JĂ©sus, le Christ. Ainsi lâa voulu sa bontĂ©, Ă la louange de gloire de sa grĂące, la grĂące quâil nous donne dans le Fils bien-aimĂ©. En lui, nous sommes devenus le domaine particulier de Dieu, nous y avons Ă©tĂ© prĂ©destinĂ©s selon le projet de celui qui rĂ©alise tout ce quâil a dĂ©cidĂ© il a voulu que nous vivions Ă la louange de sa gloire, nous qui avons dâavance espĂ©rĂ© dans le Christ. Verset avant l'Ăvangile Lc 1, AllĂ©luia. AllĂ©luia. Je te salue, Marie, ComblĂ©e-de-grĂące le Seigneur est avec toi, tu es bĂ©nie entre les femmes. AllĂ©luia. Texte de l'Ăvangile Lc 1,26-38 Le sixiĂšme mois, l'ange Gabriel fut envoyĂ© par Dieu dans une ville de GalilĂ©e, appelĂ©e Nazareth, Ă une jeune fille, une vierge, accordĂ©e en mariage Ă un homme de la maison de David, appelĂ© Joseph; et le nom de la jeune fille Ă©tait Marie. L'ange entra chez elle et dit Je te salue, ComblĂ©e-de-grĂące, le Seigneur est avec toi». A cette parole, elle fut toute bouleversĂ©e, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L'ange lui dit alors Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvĂ© grĂące auprĂšs de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils; tu lui donneras le nom de JĂ©sus. Il sera grand, il sera appelĂ© Fils du TrĂšs-Haut; le Seigneur Dieu lui donnera le trĂŽne de David son pĂšre; il rĂ©gnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son rĂšgne n'aura pas de fin». Marie dit Ă l'ange Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge?». L'ange lui rĂ©pondit L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du TrĂšs-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi celui qui va naĂźtre sera saint, et il sera appelĂ© Fils de Dieu. Et voici qu'Ălisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est Ă son sixiĂšme mois, alors qu'on âla femme stĂ©rileâ. Car rien n'est impossible Ă Dieu». Marie dit alors Voici la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole». Alors l'ange la quitta. Je te salue, ComblĂ©e-de-grĂące, le Seigneur est avec toi» AbbĂ© David COMPTE i Verdaguer Manlleu, Barcelona, Espagne Aujourd'hui, l'Ăvangile nous joue un concert composĂ© de trois notes. Trois notes qui ne sont toujours pas bien au point dans notre sociĂ©tĂ© celle de l'action, celle de l'amitiĂ© et celle de la cohĂ©rence dans notre vie. Aujourd'hui, il est vrai que nous faisons beaucoup de choses, mais avons-nous un projet dĂ©fini? Nous naviguons dans l'univers de la communication, mais y a-t-il de la place dans nos cĆurs pour la solitude? Aujourd'hui, nous sommes dans l'Ăšre de l'information, celle-ci nous permet-elle de façonner notre personnalitĂ©? Un projet. Marie, une femme fiancĂ©e Ă un homme de la maison de David, nommĂ© Joseph» Lc 1,27. Marie a un projet. Un projet de proportions humaines bien Ă©videmment. Cependant, Dieu fait irruption dans sa vie pour lui prĂ©senter un autre projet... de proportions divines! Aujourd'hui aussi Dieu veut rentrer dans nos vies et donner une proportion divine Ă notre va-et-vient de tous les jours. Une prĂ©sence. Sois sans crainte, Marie» Lc 1,28. Ne bĂątissons pas quelque chose n'importe comment! Car il se pourrait que notre âmanieâ de faire toujours quelque chose cache un vide. Le mariage, la vie au service des autres et la vie professionnelle ne doivent pas ĂȘtre une Ă©chappatoire pour aller de l'avant. ComblĂ©e de grĂące, le Seigneur est avec toi» Lc 1,28. Une prĂ©sence qui nous accompagne et donne un sens Ă notre vie. Confiance en Dieu, qui nous donne de surcroĂźt, confiance dans les autres. AmitiĂ© avec Dieu qui renouvelle notre amitiĂ© avec notre prochain. Formation. De nos jours, nous recevons tant de stimulants contradictoires, qu'il est nĂ©cessaire de donner forme et unitĂ© Ă notre vie. Saint Louis Marie Grignon nous dit que Marie est le moule vivant de Dieu». Il existe deux maniĂšres de faire une sculpture explique-il une, plus ardue, Ă coups de ciseaux, et l'autre, en se servant d'un moule. Cette deuxiĂšme façon est plus simple. Mais son rĂ©sultat dĂ©pend de la mallĂ©abilitĂ© de la matiĂšre ainsi que de la perfection avec laquelle le moule dessine le portrait. Marie est le moule parfait. Est-ce que nous accourons Ă Elle en Ă©tant matiĂšre mallĂ©able? PensĂ©es pour l'Ă©vangile d'aujourd'hui Dieu est le pĂšre des choses crĂ©es; et Marie est la mĂšre des choses recrĂ©es. Car Dieu a engendrĂ© celui par qui tout a Ă©tĂ© fait; et Marie a donnĂ© naissance Ă celui par qui tout a Ă©tĂ© sauvĂ© » Saint Anselme La salutation de lâange est tissĂ©e avec les fils de lâAncien Testament. Marie est la progĂ©niture qui, dans la sombre nuit hivernale de lâhistoire, fleurit du tronc sorti de David dâElle germe lâarbre de la rĂ©demption. Dieu nâa pas failli, comme il a pu sembler le faire au dĂ©but de lâhistoire Dieu a sauvĂ© et sauve son peuple » Benoit XVI Cette âsaintetĂ© Ă©clatante absolument uniqueâ dont elle [Marie] est âenrichie dĂšs le premier instant de sa conceptionâ, lui vient tout entiĂšre du Christ Elle est ârachetĂ©e de façon Ă©minente en considĂ©ration des mĂ©rites de son Filsâ ⊠» CatĂ©chisme de lâEglise Catholique, n° 492
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Onsonna de la trompette, et tout le peuple dit : Vive le roi Salomon ! Tout le peuple monta aprĂšs lui, et le peuple jouait de la flĂ»te et se livrait Ă une grande joie ; la terre sâĂ©branlait par leurs cris. 1 Rois 1:38-40. Le grand prĂȘtre Tsadok consacra (oignit avec de lâhuile, Exode 30:25, 31) Salomon comme roi.
24 "Vers toi Seigneur, j'Ă©lĂšve mon Ăąme" 1er dimanche de l'Avent, annĂ©e C 97 "Chantez au Seigneur un chant nouveau" ImmaculĂ©e Conception de la Vierge Marie, 8 dĂ©cembre, annĂ©es A, B et C 125 "Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous" 2e dimanche de l'Avent, annĂ©e C d'IsaĂŻe 12 "Jubile, crie de joie" 3e dimanche de l'Avent, annĂ©e C 79 "Dieu, fais-nous revenir" 4e dimanche de l'Avent, annĂ©e C 95 "Aujourd'hui, un sauveur nous est nĂ©" Nuit de NoĂ«l, annĂ©es A, B et C 97 "La Terre tout entiĂšre a vu le salut que Dieu nous donne" Jour de NoĂ«l, annĂ©es A, B et C 83 "Heureux, les habitants de ta maison, Seigneur !" Sainte famille, annĂ©e C 66 "Que Dieu nous prenne en grĂące" Sainte Marie, MĂšre de Dieu, 1er janvier, annĂ©es A, B et C 71 "Toutes les nations, Seigneur, se prosterneront devant toi" Ăpiphanie, annĂ©es A, B et C 103 "BĂ©nis le Seigneur, ĂŽ mon Ăąme" BaptĂȘme du Seigneur, annĂ©e C 23 "C'est le Seigneur, Dieu de l'univers" PrĂ©sentation du Seigneur au temple, 2 fĂ©vrier, annĂ©es A, B et C 88 "Sa dynastie, sans fin subsistera" SolennitĂ© de saint Joseph, 19 mars, annĂ©es A, B et C 39 "Me voici, Seigneur, je viens faire ta volontĂ©" Annonciation du Seigneur, annĂ©es A, B et C 50 "PitiĂ©, Seigneur, car nous avons pĂ©chĂ© !" Mercredi des Cendres, annĂ©es A, B et C 90 "Sois avec moi, Seigneur, dans mon Ă©preuve" 1er dimanche de CarĂȘme, annĂ©e C 26 "Le Seigneur est ma lumiĂšre et mon salut" 2e dimanche de CarĂȘme, annĂ©e C 102 "Le Seigneur est tendresse et pitiĂ©" 3e dimanche de CarĂȘme, annĂ©e C 33 "GoĂ»tez et voyez comme est bon le Seigneur" 4e dimanche de CarĂȘme, annĂ©e C 125 "Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous" 5e dimanche de CarĂȘme, annĂ©e C 21 "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonnĂ© ?" Dimanche des Rameaux, annĂ©es A, B et C 88 "Ton amour, Seigneur, sans fin je le chante" Messe chrismale, annĂ©es A, B et C 115 "La coupe de bĂ©nĂ©diction, est communion au sang du Christ" Jeudi saint, annĂ©es A, B et C 30 "Ă PĂšre, en tes mains, je remets mon esprit" Vendredi saint, annĂ©es A, B et C 103 "Ă Seigneur, envoie ton esprit, qui renouvelle la face de la Terre" VeillĂ©e pascale 1, annĂ©es A, B et C Exode 15 "Chantons pour le Seigneur, Ă©clatante est sa gloire !" VeillĂ©e pascale 2, annĂ©es A, B et C 41 "Comme un cerf altĂ©rĂ© cherche l'eau vive" VeillĂ©e pascale 3, annĂ©es A, B et C 117 "AllĂ©luia, allĂ©luia, allĂ©luia !" VeillĂ©e pascale aprĂšs l'Ă©pĂźtre, annĂ©es A, B et C 117 "Voici le jour que fit le Seigneur" Jour de PĂąques, annĂ©es A, B et C 117 "Rendez grĂące au Seigneur il est bon, Ă©ternel est son amour" 2e dimanche de PĂąques, divine MisĂ©ricorde, annĂ©e C 29 "Je t'exalte, Seigneur, tu m'as relevĂ©" 3e dimanche de PĂąques, annĂ©e C 99 "Nous sommes son peuple, son troupeau" 4e dimanche de PĂąques, annĂ©e C 144 "Mon Dieu, mon roi, je bĂ©nirai ton nom" 5e dimanche de PĂąques, annĂ©e C 66 "Que les peuples, Dieu, te rendent grĂące" 6e dimanche de PĂąques, annĂ©e C 46 "Dieu s'Ă©lĂšve parmi les ovations" Ascension du Seigneur, annĂ©es A, B et C 96 "Le Seigneur est roi, le TrĂšs-Haut sur toute la Terre" 7e dimanche de PĂąques, annĂ©e C 103 "Ă Seigneur, envoie ton esprit, qui renouvelle la face de la Terre" PentecĂŽte, annĂ©es A, B et C 8 "Ă Seigneur, notre Dieu qu'il est grand ton nom" Sainte TrinitĂ©, annĂ©e C 109 "Tu es prĂȘtre Ă jamais" Saint-Sacrement du corps et du sang du Christ, annĂ©e C 22 "Le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer" SacrĂ©-cĆur de JĂ©sus, annĂ©e C 95 "Racontez Ă tous les peuples, les merveilles du Seigneur" 2e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 18 "Tes paroles, Seigneur, sont esprit" 3e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 70 "Sans fin, je proclamerai ta justice et ton salut" 4e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 137 "Je te chante, Seigneur, en prĂ©sence des anges" 5e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 1 "Heureux est l'homme qui met sa foi dans le Seigneur" 6e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 102 "Le Seigneur est tendresse et pitiĂ©" 7e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 91 "Il est bon, Seigneur, de te rendre grĂące !" 8e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 116 "Allez dans le monde entier, proclamer l'Ăvangile" 9e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 29 "Je t'exalte, Seigneur, tu m'as relevĂ©" 10e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 31 "EnlĂšve, Seigneur, l'offense de ma faute" 11e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 62 "Mon Ăąme a soif de toi, Seigneur, mon Dieu" 12e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 138 "Je te rends grĂące, ĂŽ mon Dieu, pour tant de merveilles" NativitĂ© de saint Jean-Baptiste, 24 juin, annĂ©es A, B et C 33 "De toutes mes frayeurs, le Seigneur me dĂ©livre" Saints Pierre et Paul, 29 juin, annĂ©es A, B et C 15 "Dieu, mon bonheur et ma joie !" 13e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 65 "Terre entiĂšre, acclame Dieu" 14e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 68 "Cherchez Dieu, vous les humbles, et votre cĆur vivra" 15e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 14 "Seigneur, qui sĂ©journera sous ta tente ?" 16e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 137 "Le jour oĂč je t'appelle, rĂ©ponds-moi, Seigneur" 17e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 96 "Le Seigneur est roi, le TrĂšs-Haut sur toute la Terre" Transfiguration du Seigneur, 6 aoĂ»t, annĂ©es A, B et C 44 "Debout, Ă la droite du Seigneur" Assomption de la Vierge Marie, 15 aoĂ»t, annĂ©es A, B et C 89 "D'Ăąge en Ăąge, Seigneur, tu as Ă©tĂ© notre refuge" 18e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 32 "Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu" 19e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 39 "Seigneur, viens vite Ă mon secours !" 20e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 116 "Allez dans le monde entier, proclamer l'Ăvangile" 21e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 67 "BĂ©ni soit le Seigneur, il Ă©lĂšve les humbles" 22e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 89 "D'Ăąge en Ăąge, Seigneur, tu as Ă©tĂ© notre refuge" 23e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 50 "Oui, je me lĂšverai, et j'irai vers mon pĂšre" 24e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 77 "N'oubliez pas les exploits du Seigneur !" Croix glorieuse, 14 septembre, annĂ©es A, B et C 112 "Louez le nom du Seigneur" 25e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 145 "Chante, ĂŽ mon Ăąme, la louange du Seigneur" 26e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 94 "Aujourd'hui, ne fermez pas votre cĆur" 27e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 97 "Le Seigneur a fait connaĂźtre sa victoire" 28e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 120 "Le secours me viendra du Seigneur" 29e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 33 "Un pauvre crie, le Seigneur entend" 30e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 144 "Mon Dieu mon roi, je bĂ©nirai ton nom toujours et Ă jamais !" 31e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 23 "Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face, Seigneur" Toussaint, 1er novembre, annĂ©es A, B et C 45 "Le fleuve, ses bras rĂ©jouissent la ville de Dieu" DĂ©dicace de la basilique du Latran, 9 novembre, annĂ©es A, B et C 16 "Au rĂ©veil, je me rassasierai de ton visage, Seigneur" 32e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 97 "Il vient, le Seigneur, gouverner les peuples avec droiture" 33e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C 121 "Dans la joie, nous irons Ă la maison du Seigneur" 34e dimanche du temps ordinaire, Christ roi de l'univers, annĂ©e CăăźăăŒăžăă·ă§ăąEnsemble vocal Hilariumăźäșșæ°æČTRACKPLAYEDALBUMTIME147222157146132216137249152235239248300211156235151213312156Ensemble vocal Hilariumăźăąă«ăă ç»éČăȘăă§ăăă«èŽăăăąăăȘă§ăăŁăšćż«é©ă«éłæ„œă愜ăăăEnsemble vocal HilariumPsaumes pour les dimanches et fĂȘtes AnnĂ©e CPsaume 97 "Le Seigneur a fait connaĂźtre sa victoire" 28e dimanche du temps ordinaire, annĂ©e C FBFL2. 360 96 117 61 184 178 329 82 183