Europe Etats-Unis et même la Chine, vous n’êtes plus limité à la France pour acheter votre matériel high-tech. Nous vous guidons pour éviter les coûts exorbitants et les sites peu fiables.
PubliĂ© le 20 mai 1994 Ă 101Pas question, Ă©videmment, d'acheter Ă des centaines de kilomètres, en pays Ă©tranger, sans se rendre sur place ! Les annonces publicitaires qui figurent rĂ©gulièrement dans la presse - ou sur Minitel - ne reprĂ©sentent que des pistes de recherche. Car c'est sur pièce seulement qu'il est possible de juger du sĂ©rieux du promoteur et de la qualitĂ© de son programme. Localisation, desserte accès routier, aĂ©rien ou ferroviaire, niveau des prestations et sĂ©rieux de la construction autant de points essentiels Ă vĂ©rifier. Certes, il arrive que le promoteur commercialise ses appartements ou ses maisons en l'Ă©tat futur d'achèvement ». Pour apprĂ©cier son savoir-faire, la visite d'une ou de plusieurs de ses anciennes rĂ©alisations peut alors s'avĂ©rer riche d'enseignements. Il n'est pas non plus inutile de vĂ©rifier si le promoteur est bien en règle avec les lois locales, en consultant les Ă©ventuels projets d'urbanisation de la rĂ©gion. En cas de vente sur plan, de nombreux abus sont possibles dès lors que le promoteur Ă©tranger n'est pas liĂ© par une garantie d'achèvement. Cependant, il peut arriver que pour s'inspirer du droit français, il propose Ă ses clients une garantie bancaire de bonne livraison. Mieux vaut alors lui demander l'adresse de cet organisme pour le faire intervenir en cas de conflit. Acomptes excessifs Dans les pays oĂą le versement d'acomptes n'est pas rĂ©glementĂ©, le promoteur peut fixer ses propres conditions de règlement dans le contrat type qu'il remet au client. MĂ©fiance si l'on vous demande de libĂ©rer en un seul versement des sommes qui reprĂ©sentent 40 % Ă 50 % du prix total de la vente. Face Ă un vendeur malhonnĂŞte, ces sommes risquent d'ĂŞtre dĂ©finitivement perdues. En Espagne et au Portugal, il peut ĂŞtre prudent de nĂ©gocier sĂ©rieusement les appels de fonds. Lors de la construction d'une villa, il est fort possible de s'entendre sur un versement de 10 % Ă la signature, prĂ©conise Charles Smrodiny, du Centre international de promotion de l'immobilier espagnol. PrĂ©voir d'acquitter 20 % Ă la livraison permet de faire pression sur le constructeur en cas de malfaçons ». Outre-PyrĂ©nĂ©es, la loi oblige le promoteur Ă garantir par contrat d'assurance le remboursement des acomptes majorĂ©s d'un intĂ©rĂŞt, dans l'hypothèse oĂą la construction ne se rĂ©alise pas ou n'est pas conforme au contrat. Encore fautÂil que le constructeur respecte la loi et contracte une assurance. Gare Ă l'hypothèque Les ennuis rencontrĂ©s par certains acquĂ©reurs français en Espagne ou au Portugal s'expliquent souvent par un manque d'information sur les lĂ©gislations locales », souligne Me Christian Lefebvre, notaire Ă Paris. Bien qu'il soit officier ministĂ©riel, le notaire espagnol ou portugais n'est qu'un tĂ©moin des actes entre les parties. Outre l'identitĂ©, la capacitĂ© et la prĂ©sence des parties acheteur et vendeur, il vĂ©rifie la lĂ©galitĂ© de l'opĂ©ration et donne une date certaine Ă l'acte. Mais le notaire n'a aucune responsabilitĂ© sur le fonds, c'est-Ă -dire le contenu de l'acte. Il s'engage seulement sur sa forme. InconvĂ©nient majeur les formalitĂ©s hypothĂ©caires ne relèvent pas obligatoirement de la compĂ©tence du notaire mais de l'acheteur ou de son mandataire. A lui d'effectuer de longues et difficiles dĂ©marches pour retrouver les prĂ©cĂ©dents propriĂ©taires. En effet, alors qu'en France toute transaction immobilière est automatiquement publiĂ©e au Bureau des hypothèques, en Espagne l'inscription au registre de la propriĂ©tĂ© est volontaire. Par consĂ©quent, un bien peut faire l'objet de plusieurs mutations sans que les vendeurs aient Ă©tĂ© identifiĂ©s par un document officiel. Certaines ventes s'effectuent sous seing privĂ©, entre deux particuliers, en l'absence d'un notaire. D'oĂą le risque d'acheter sur le marchĂ© de l'ancien un bien immobilier dont les crĂ©ances ne sont pas purgĂ©es. Dans ces conditions, l'acheteur court le risque d'ĂŞtre responsable des dettes - en l'occurrence des emprunts non remboursĂ©s - du ou des prĂ©cĂ©dents propriĂ©taires. Il peut donc ĂŞtre utile de se faire assister par un notaire mandatĂ© spĂ©cialement pour effectuer les recherches appropriĂ©es ou par un avocat local. Connaissant parfaitement la rĂ©glementation de son pays, ce professionnel se renseignera sur la situation hypothĂ©caire du bien convoitĂ©. Et, comme deux prĂ©cautions valent mieux qu'une, il faut faire stipuler en condition suspensive dans la promesse d'achat que toute hypothèque doit ĂŞtre Ă©teinte. Ces problèmes de franchise hypothĂ©caire ne concernent pas seulement les acquisitions rĂ©alisĂ©es sur le marchĂ© de l'ancien. Tout acheteur d'un bien neuf peut aussi se retrouver piĂ©gĂ© si le promoteur a Ă©tĂ© contraint par sa banque de donner son programme en garantie. Un professionnel indĂ©licat peut ĂŞtre tentĂ© d'empocher le produit de la vente alors que le bien fait l'objet d'une hypothèque. Un financement appropriĂ© FautÂil emprunter en France ou dans une banque Ă©trangère dans la monnaie locale ? Outre le taux du crĂ©dit, il faut prendre en compte le risque de change, rĂ©pond Jacques Ducrocq, de la Caixabank. Sur un prĂŞt Ă long terme, l'investisseur maĂ®trise encore moins cet alĂ©a. De plus, emprunter dans la monnaie d'un pays oĂą l'on ne perçoit pas de revenus implique d'effectuer des transferts de fonds et d'acquitter les frais inhĂ©rents Ă cette opĂ©ration ». Mais si la solution française procure plus de sĂ©curitĂ©, elle ne rĂ©sout pas le problème de la garantie hypothĂ©caire. Dans la pĂ©riode faste de l'immobilier, les banques Ă©tablies en France consentaient Ă prendre une garantie sur le bien Ă©tranger. Soit directement, soit par le biais d'une convention conclue avec un correspondant local. Mais, aujourd'hui, Ă La HĂ©nin comme Ă la Caixabank, ces formules souples baptisĂ©es respectivement prĂŞt IbĂ©ria » ou Etoile EurocrĂ©dit » ont disparu. Compte tenu des formalitĂ©s Ă effectuer, les banques prĂ©fèrent prendre une hypothèque sur un bien domiciliĂ© en France. Au total, l'ensemble des crĂ©dits ne doit pas dĂ©passer 70 % de la valeur du bien. Une fois l'acte hypothĂ©caire effectuĂ©, le banquier dĂ©bloque les fonds par virement sur votre compte bancaire en France. Le fisc veille Pour rĂ©gulariser l'acquisition, il reste Ă transfĂ©rer les capitaux par l'intermĂ©diaire d'un organisme agréé », autrement dit d'une banque. Les fonds virĂ©s sans respecter cette obligation de dĂ©claration sont considĂ©rĂ©s, aux yeux du fisc, comme des revenus imposables, supportant des intĂ©rĂŞts de retard. Autre piège pour les fraudeurs » la convention fiscale. La plupart des pays dont ceux de la pĂ©ninsule IbĂ©rique sont liĂ©s Ă la France par ce type d'accord. DestinĂ©e Ă Ă©viter les doubles impositions en matière d'impĂ´t sur le revenu et sur la fortune, cette convention permet Ă©galement l'Ă©change d'informations entre les deux administrations fiscales pendant toute la durĂ©e de la dĂ©tention. AcquĂ©rir un toit Ă l'Ă©tranger n'est pas toujours la meilleure façon de s'acheter un abri fiscal... Martine DenouneComment affronter la montĂ©e des incertitudes ?Inflation, hausse des taux d’intĂ©rĂŞt, Ukraine et maintenant incertitude politique, les chocs se multiplient. Pour Ă©voluer dans un environnement de plus en plus complexe, l’expertise de la rĂ©daction des Echos est prĂ©cieuse. 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